Le déficit commercial des Etats-Unis s'est très nettement réduit en décembre, sous l'effet d'une hausse des exportations couplées à une baisse des importations, selon des chiffres publiés à Washington par le département du Commerce. Le solde, chroniquement déficitaire, des échanges de biens et de services du pays avec le reste du monde s'est établi ce mois-là à 38,5 milliards de dollars, en données corrigées des variations saisonnières, soit 20,7% de moins que le mois précédent, indique le ministère. En octobre, le déficit avait atteint son plus haut niveau en sept mois. Pour décembre, les analystes s'attendaient à une réduction du déficit mais n'avaient pas prévu une telle ampleur. Leur prévision médiane tablait sur 45,4 milliards de dollars. Selon le gouvernement, les exportations ont augmenté de 2,1% en décembre pour atteindre 186,4 milliards de dollars tandis que les importations, notamment pétrolières, reculaient de 2,6% à 224,9 milliards de dollars. Sur l'ensemble de l'année 2012, le déficit commercial américain s'est élevé à 540,4 milliards de dollars en baisse de 3,4% en glissement annuel. Le crédit à la consommation a ralenti sa hausse en décembre Le crédit à la consommation a continué à augmenter aux Etats-Unis en décembre mais à un rythme légèrement moins soutenu qu'au mois précédent, selon des chiffres publiés par la banque centrale américaine (Fed). L'encours des crédits à la consommation dans le pays a progressé pour le cinquième mois d'affilée, de 6,3% en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières, après avoir bondi de 6,9% en octobre (chiffre révisé à la baisse de 0,1 point). Selon les nouvelles estimations de la Fed, il avait par ailleurs augmenté de 6,1%. En volume, l'encours total a augmenté de 14,5 milliards de dollars en décembre, ajoute la Banque centrale, soit bien plus que ce que donnait la prévision médiane des analystes (11,9 milliards). Le crédit à la consommation regroupe l'ensemble des crédits accordés aux particuliers en dehors des prêts immobiliers. Selon la Réserve fédérale, la progression du mois de décembre a été tirée par une très forte poussée de 11,4% des crédits non renouvelables (prêts étudiants ou à l'achat d'une automobile principalement) dont l'encours total atteint 18,2 milliards, un plus haut depuis novembre 2001. Mais elle a été freinée par une chute de 5,1% des crédits renouvelables, qui regroupent essentiellement ceux contractés en payant par carte de crédit. Depuis sa reprise en septembre 2010, le crédit à la consommation n'a connu que trois mois de baisse aux Etats-Unis. Le crédit non-renouvelable est dopé depuis deux ans environ par un bond des prêts étudiants, désormais le deuxième poste d'endettement des ménages, loin derrière les crédits au logement. La productivité au plus bas depuis près de deux ans La productivité des entreprises a enregistré au dernier trimestre 2012 son plus fort recul depuis près de deux ans, selon la première estimation publiée par le département du Travail à Washington. La productivité (hors secteur agricole) a baissé de 2,0% en rythme annualisé par rapport au troisième trimestre, où elle avait bondi de 3,2%, un chiffre que le ministère a revu en hausse. Cette première évaluation est plus pessimiste que la prévision médiane des analystes qui s'attendaient à un recul moins marqué à 1,2%. Selon le ministère, la baisse enregistrée entre octobre et décembre est la plus forte depuis le premier trimestre 2011. La baisse observée au dernier trimestre de 2012 résulte d'une progression de la production (+0,1%) bien plus faible que celle des heures travaillées (+2,2%) alors que le phénomène inverse avait été constaté sur les trois mois précédents. Le gouvernement indique d'autre part que le coût unitaire de la main-d'œuvre a bondi de 4,5% en rythme annualisé entre octobre et décembre après avoir pourtant glissé de 2,3% au cours des trois mois précédents. Le coût unitaire de la main-d'œuvre est le rapport du coût de l'emploi (rémunération et charges diverses) à la productivité horaire du travail. Recul de 1,3% du nombre de nouveaux chômeurs Les nouvelles inscriptions au chômage ont reculé la semaine dernière aux Etats-Unis, selon des chiffres publiés par le département du Travail. Le ministère a recensé le dépôt de 366 000 demandes d'allocations chômage dans le pays pendant la semaine achevée le 2 février, en données corrigées des variations saisonnières, soit 1,3% de moins que la semaine précédente. Selon leur prévision médiane, les analystes s'attendaient à une baisse plus marquée à 360 000 demandes. Le ministère a par ailleurs revu en hausse le nombre de nouveaux chômeurs recensés pendant la semaine précédente, de 368 000 à 371 000. En moyenne sur un mois, l'indicateur du ministère s'affiche en légère baisse de 0,6% pour atteindre 350 500 nouvelles inscriptions, son plus bas niveau depuis mars 2008, a précisé le ministère. Cette mesure permet de se faire une idée plus précise de la tendance de l'indicateur, en lissant les aspérités liées à ses mouvements hebdomadaires provoquées par une forte variation des facteurs saisonniers. Le taux de chômage officiel des Etats-Unis a légèrement augmenté en janvier à 7,9%. Les derniers chiffres du gouvernement montrent que 181 000 postes ont été ajoutés à l'économie chaque mois en 2012.