La dette nette des banques espagnoles envers la Banque centrale européenne (BCE) a baissé en janvier, pour le cinquième mois consécutif, à 298,664 milliards d'euros, selon les données publiées par la banque d'Espagne. Ce chiffre, indice de la capacité des banques espagnoles à recourir au marché pour se financer, au lieu de la BCE, a commencé à reculer au mois de septembre, après avoir atteint le niveau record de 378,2 milliards d'euros en août. Plusieurs groupes bancaires espagnols ont récemment annoncé avoir commencé à rembourser les fonds empruntés à la BCE dans le cadre de ses programmes de liquidités, et avoir l'intention de poursuivre ces remboursements en 2013. La banque centrale avait réalisé deux opérations d'injection de liquidités, en décembre 2011 et en février 2012, proposant aux banques de la zone euro des prêts sur trois ans à des taux avantageux, pour compenser leur difficulté à se financer sur les marchés, dans un climat de défiance généralisée des investisseurs. La première opération avait attiré plus de 500 banques pour un montant de 489 milliards d'euros, la deuxième 800 banques pour 530 milliards d'euros. En janvier, la dette des banques espagnoles envers la BCE a baissé de 4,6% par rapport au mois de décembre, mais elle reste très élevée par rapport à la moyenne historique: il y a un an, cette dette n'était que de 133,2 milliards, et en avril 2011, de seulement 42,2 milliards. Les banques espagnoles, dont certaines sont très exposées au secteur immobilier sinistré, ont par ailleurs fait l'objet d'un plan de sauvetage européen qui s'est traduit par l'injection de 41,3 milliards d'euros dans les groupes les plus en difficulté et dans la Sareb, la structure de défaisance destinée à liquider les actifs immobiliers toxiques du secteur.