Une nouvelle conférence internationale de donateurs pour le Mali aura lieu mi-mai à Bruxelles, a annoncé lundi le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. M. Barroso, qui s'exprimait à l'issue d'un entretien avec le Premier ministre malien Diango Cissoko, a précisé que cette conférence était destinée à aider à la reconstruction du pays dans son ensemble, à accompagner le processus de stabilisation, tant sur le plan politique qu'en matière de développement. La communauté internationale dans son ensemble doit poursuivre sa mobilisation pour soutenir le Mali, a-t-il plaidé en assurant de la détermination de la Commission à poursuivre et intensifier le soutien européen. Selon lui, la conférence permettra de garder un haut niveau de visibilité sur la question malienne et d'engager les grands donateurs internationaux. M. Cissoko s'est dit convaincu que la conférence sera une occasion pour jeter les bases d'une réconciliation nationale et d'une relance de l'économie du Mali. Il a estimé qu'il fallait allier l'aide d'urgence à l'aide au développement. Nous sommes en train de sortir d'une crise, il y a des besoins qui sont très urgents, mais il faut aussi penser à l'avenir, a-t-il ajouté. Fin janvier, la communauté internationale avait promis au cours d'une conférence à Addis Abeba une enveloppe financière de plus de 455 millions de dollars pour le Mali, destinée à la force africaine dans ce pays (Misma) et à l'armée malienne, ainsi qu'à de l'aide humanitaire.Outre son soutien logistique et financier à la Misma, d'un montant de 50 millions d'euros, ainsi que la mission européenne de formation de l'armée malienne (EUTM) dont le lancement a été officiellement approuvé lundi, l'UE a annoncé la semaine dernière la reprise progressive de son aide publique au développement du Mali, d'un montant de 250 millions d'euros. Elle a aussi débloqué 20 millions d'euros pour aider à la stabilisation du Mali, une somme notamment destinée au rétablissement de l'Etat de droit et des services publics. M. Barroso a souligné que la crise malienne avait une dimension régionale et une portée qui va au-delà du Sahel. La stabilité de l'Europe se joue aussi à Bamako, Gao ou Kidal, a-t-il dit.