Pour booster le tourisme en Algérie et après une très grande campagne "destination Algérie", des sites touristiques doivent être prêts pour accueillir leurs hôtes qu'ils soient Algériens ou étrangers. Et c'est justement pourquoi l'entreprise de gestion hôtelière "Gestour", vient de prendre en charge une grande opération consistant à la modernisation de 10 stations thermales à travers le territoire national pour un montant dépassant les 11 milliards de dinars. Les stations concernées sont Guergour (Sétif), Boughrara (Tlemcen), Bouhnifia (Mascara), Zelfana (Ghardaïa), Righa (Ain Defla), Salhine (Biskra), Debbagh (ex- Maskhoutine, Guelma), Rabbi (Saida), et Bouhdjar (Ain Témouchent). De l'avis de plusieurs spécialistes, les eaux thermales présentent des propriétés thérapeutiques exceptionnelles scientifiquement reconnues dans le traitement de nombreuses pathologies, notamment les rhumatismes, les maladies respiratoires, la dermatologie, les affections des voies urinaires, les maladies cardio-vasculaires et autres. Donc cette opération de modernisation de ces stations thermales s'inscrit dans le cadre de la politique mise en œuvre par le secteur en vue de la relance du tourisme curatif et la promotion de la destination Algérie. Et pour plus de précisions sur cet état de fait, le responsable de l'entreprise de gestion hôtelière "Gestour", M. Mustapha Chaoui, indique que les opérations de réaménagement de ces stations thermales visaient à promouvoir et à moderniser ces établissements pour les adapter aux standards mondiaux en vigueur et pour leur permettre de répondre aux exigences des clients tant nationaux qu'étrangers. Détaillant ce projet grandiose, le même responsable indique également que " Gestour cherche actuellement un bureau d'études auquel elle confiera l'examen de tous les aspects du réaménagement tel que prévu par le cahier des charges dressé à cette fin avant de lancer un appel d'offres pour le choix de l'entreprise qui prendra en charge la réalisation du projet", a affirmé le responsable. D'autre part et selon le sous directeur du ministère du Tourisme et de l'artisanat, chargé de la valorisation et de la promotion des stations thermales, M. Djamel Alili, ces structures connaîtront "un changement radical" à travers la rénovation de leurs équipements médicaux et l'aménagement des salles de soins de manière à garantir le maximum de confort aux clients. M. Alili a expliqué dans ce contexte que le secteur a récemment remis à Gestour, une étude "d'envergure", englobant 10 stations thermales, en vue de son examen et de sa mise en œuvre. Quant à M. Chaoui, il déclare qu'en dépit de "carences" enregistrées en matière de prestations au niveau de ces établissements, comparés à leur similaires dans des pays voisins, les stations thermales concernées connaissaient encore un "afflux important" de clients locaux. Pour cette raison les responsables de ces centres veulent redoubler d'efforts pour promouvoir le thermalisme et pouvoir investir le marché mondial pour drainer des touristes, notamment des pays voisins. Objectif : une meilleure rentabilité Pour M. Alili, l'étude porte sur plusieurs volets concernant, dans une première étape, l'identification des lacunes et carences, en vue de les pallier dans la perspective de les rectifier et de les solutionner pour une meilleure rentabilité et un très bon fonctionnement futur. L'étude a porté également sur l'impact des changements climatiques ou encore des catastrophes naturelles sur les sites renfermant des sources d'eaux thermales, souligne M. Alili, précisant que des efforts étaient déployés pour déterminer les positions de ces sources. L'aspect formation est également inclus dans cette étude comme préalable à la relance du tourisme, a soutenu le responsable rappelant que dans le cadre de l'accord signé entre son secteur et l'Union européenne plusieurs agents et employés ont bénéficié de formation dans la gestion de stations thermales. Ces centres accusent également un manque de médecins spécialisés en thalassothérapie, kinésithérapie et en rééducation fonctionnelle, a-t-il dit soulignant l'importance du recours à "l'expérience étrangère" dans ce domaine. Une enveloppe financière de 50 millions de Da est mobilisée dans l'objectif d'études visant à recenser les sites existants. Concernant l'investissement pour la réalisation de nouvelles stations thermales, il a fait état de 40 projets relevant du secteur privé au niveau national dont 10 ont ouvert leurs portes dans les wilayas de Biskra et Guelma.