De la rentrée sociale, une préoccupation des pouvoirs publics. Une préoccupation également des populations. Ces préoccupations sont évidemment croisées car il y a convergence sur la nécessité de préserver le pouvoir d'achat. Il peut être sauvegardé soit par la baisse des prix à salaires constants, soit par le gel des prix accompagnés de l'augmentation des salaires, soit par l'augmentation contrôlée à la fois des prix et des salaires, pourvu que l'augmentation des salaires soit supérieure en pourcentage par rapport à celle des prix. Cette dernière possibilité suppose la maîtrise de la variation des prix, ou plutôt de l'évolution des prix. Cependant, on a vu qu'il a été toujours question d'expliquer la dérive des prix par la confrontation entre l'offre et la demande, ce qui revient à dire que la seule variable maîtrisable plus facilement par les pouvoirs publics demeure le salaire. Concernant les prix, pour amener leur baisse, le cas de la pomme de terre est assez significatif de ce qui peut être fait par les pouvoirs publics, à savoir recourir aux importations et appliquer la baisse ou la suppression de la TVA et autres taxes tandis que les salaires peuvent augmenter par la baisse de l'IRG. Nombre de travailleurs ont espéré que les pouvoirs publics prennent des mesures simultanées, à savoir faire baisser les prix et faire augmenter les salaires dans la partie soumise aux cotisations "retraite" car il s'agit également de préserver le pouvoir d'achat après le départ à la retraite. Une faiblesse du pouvoir d'achat pénalise par deux fois le citoyen, à savoir par la précarité de sa situation et par l'impossibilité à accéder aux crédits à la consommation. Dans son point de presse d'hier, le chef du gouvernement confirme que sur décision du Président, les importateurs de la pomme de terre vont connaître une baisse importante des taxes douanières tandis que le secrétaire général de l'UGTA annonce une future rencontre avec le gouvernement ainsi que des décisions d'augmentation de salaire. Le lait ainsi que le pain continueront à être soutenus par l'Etat, malgré que la hausse de blé dans le monde. Etant des éléments essentiels, ces produits influent sur le pouvoir d'achat.