Le président Barack Obama ne plaide toujours pas pour la création d'un Etat palestinien, il pense que la paix entre ces deux peuples est " possible " mais ne souffle pas mot sur quelle base interviendra cette " paix ". C'est dire, comme le laissent entendre les commentaires après sa visite dans la région, que la Maison Blanche ne veut plus s'occuper du conflit israélo-palestinien. Et au moment où la quasi-totalité de la communauté internationale ne se gène pas pour dire que le peuple palestinien a droit à un Etat indépendant, ce qui signifie que le peuple palestinien existe et qu'il a droit à son autodétermination et que l'exercice de celle-ci peut conduire à un Etat indépendant. Les renoncements du président américain à travers les contenus de son discours à la fois contradictoires tant il n'a pas cherché à dissiper certains malentendus, certaines ambiguïtés, que l'Etat hébreu hostile à cet Etat indépendant, se fait un plaisir d'exploiter pour faire durer l'occupation. Le penchant US pour Israël est flagrant, on redoute la création d'un troisième Etat entre Israël et la Jordanie. La confiance fait encore défaut à ce sujet tant la volonté américaine fait défaut. C'est aussi la stratégie américaine qui recommande, il faut le retenir, et cette stratégie exige qu'Israël continue de rester le principal bastion pour la défense et la protection des intérêts vitaux des Etats-Unis au Machrek. Par ailleurs, aussi longtemps que les Américains et les Israéliens demeurent convaincus que la Ligue arabe et la Conférence islamique ne sont pas opposées à leurs visées ou à se mobiliser véritablement contre le sionisme, rien ne pourra changer dans la politique d'arrogance et de domination de Tel-Aviv. Le peuple palestinien a le droit de vivre en paix et en sécurité et de choisir les terres qui doivent être les siennes. Cette patrie palestinienne doit exister au plus tôt, à partir des territoires qui sont la Cisjordanie et Ghaza. L'eau et la terre en Cisjordanie et de Ghaza appartiennent aux Palestiniens là où l'extension de la colonisation est toujours d'actualité. Sur ces questions, Obama est resté " inchangé ". Les ambiguïtés et les phrases utilisées n'ont rien dissipé au contraire elles ont fait la part belle à l'Etat hébreu de poursuivre la colonisation et la guerre contre le peuple palestinien sans vouloir parler officiellement de la reprise des négociations. Au fil du temps, les Israéliens, avec le soutien ou non de Washington, ne pourront pas éviter la négociation. Mais à l'ONU c'est à travers le Conseil de sécurité de mettre en œuvre une nouvelle feuille de route pour que celle-ci aura lieu. La réalité telle qu'elle existe est la suivante : la création d'un Etat palestinien indépendant à la lumière des décisions prises par le peuple est l'objectif de l'Autorité palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas. Cette " carte " ne peut pas être remise sans que l'Autorité ne reçoive simultanément celle qui garantisse cet Etat indépendant.