Le président israélien Shimon Peres a déclaré qu'Israël était prêt pour un accord sur la création d'un Etat palestinien, mais exigeait d'abord que ses inquiétudes sur la sécurité soient dissipées. M. Peres s'est exprimé à l'issue d'un entretien avec l'émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell, qui entame quatre mois de pourparlers indirects pour tenter de combler le fossé entre les deux parties sur ce que devrait être un futur Etat palestinien. «Israël souhaite conclure un accord de paix historique avec les Palestiniens, qui résulte en la création d'un Etat palestinien indépendant à côté de l'Etat d'Israël», a déclaré M. Peres. Il a ajouté que la résolution des problèmes sécuritaires, comme les tirs de roquette depuis la bande de Ghaza, relevait de la plus haute importance pour l'Etat hébreu. George Mitchell a également eu un entretien vendredi avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas en Cisjordanie. Ce dernier a accepté des discussions de paix indirectes, mais affirme devoir encore obtenir le soutien des dirigeants de l'OLP (Organisation de libération de la Palestine) qui se réunissent samedi. M. Mitchell devrait à nouveau rencontrer Mahmoud Abbas samedi et dimanche, selon le négociateur palestinien Saeb Erekat. Ce dernier a précisé que les Palestiniens voulaient donner chance aux négociations, mais que la réussite de celles-ci dépendait essentiellement d'Israël. «Le gouvernement israélien a désormais le choix, la paix ou les colonies, et il ne peut avoir les deux», a déclaré M. Erekat. Les Palestiniens refusent de s'engager dans des négociations directes tant qu'Israël n'aura pas porté un coup d'arrêt à l'ensemble des constructions dans les colonies à Jérusalem-Est et en Cisjordanie.