Il n'est pas surprenant que ceux qui se lamentent sur la situation sociale au Sud du pays tentent d'en faire une récupération à dessein pour assurer leur survie politique uniquement à travers les médias et autres sites électroniques, car sur le terrain, ils n'ont aucun ancrage dans la société algérienne. Ils sont par contre les relais inconditionnels d'officines étrangères opposées à l'Algérie. Certaines formations politiques, suivies ces derniers jours par AQMI, se font "co-soutiens" aux revendications sociales soulevées par les jeunes du Sud du pays et ne perdent pas l'occasion de se proclamer les " défenseurs " de ces régions. Une tribune qui est un éternel recommencement porteur de " produits " pour y mettre le feu. Il n'est pas nécessaire de reproduire et de réfuter toutes les " vaticinations " de ces champs au spectre registre contre les intérêts du pays, tant elles rappellent les falsifications et les contradictions dans lesquelles un certain milieu politique s'est embourbé avec le terrorisme pendant la tragédie nationale. Quelques observations semblent néanmoins nécessaires à propos de ce regain d'intérêt politicien envers les régions du Sud de l'Algérie. Quelle différence y a-t-il entre les terroristes au service du mal pour accomplir leur sauvagerie et leurs atteintes aux intérêts économiques du pays, et les autres, ceux qui appuient sur le bouton pour " larguer " sur la société la furie revancharde la plus redoutable et la plus effrayante encore que celle du passé. Ce non sens contraire à la logique du moment est devenu insoutenable par l'opinion publique, à commencer par les populations du Sahara. Voilà pourquoi ces propagandistes de tous bords parlent de plus en plus afin de récupérer les aspirations légitimes de ces populations. Mais que cache cette insistance ? Une arrière-pensée : empêcher le dialogue des autorités avec les citoyens en particulier du Sud et de la Kabylie avec l'espoir d'en tirer des profits à nourrir les convoitises et les prétextes des services secrets étrangers et de leurs gouvernements afin de mettre l'Etat algérien dans leur cible de déstabilisation. Si certains s'accrochent à cette illusion, c'est sans doute parce qu'eux-mêmes obéissent à un certain agenda établi ailleurs. Les efforts de développement et de rapprochement des autorités avec l'ensemble du peuple sont parfaitement victimes de cette propagande qui obéit aussi à des calculs qui enseignent de tuer tout ce qui a été acquis au titre des dispositions et des mesures ramenées par la Réconciliation nationale. Une propagande qui vise à embrouiller le vent de mutation qui souffle sur l'Algérie. Après tout, si cette entente nationale est éternelle, la propagande, elle, sera toujours éphémère en Algérie. Il faut donc consolider la Réconciliation nationale et, à travers elle, l'unité nationale. Mais pas n'importe comment ? Pas un de ces principes ne devrait lâcher où chacun des opposants et des ennemis de la Nation fait ce qu'il veut et où la moindre divergence entraîne l'anarchie des uns et des autres et pousse jusqu'à l'atteinte à l'identité nationale. L'Algérie a versé trop de sang et souffert pour obtenir sa souveraineté, sa paix et sa sécurité. Une fois contre le colonialisme et une autre contre le terrorisme créé par les dirigeants de l'ex-FIS. Elle est aujourd'hui mature à faire face à tous les imprévus et ce, au moment d'une situation régionale des plus critiques. Aussi, il est à se demander si la vulgaire subversion par le verbe venimeux contre les institutions de l'Etat et souvent contre le chef de l'Etat succèdera-t-elle aux nobles discours rassembleurs ?