En Tunisie, il va y avoir d'un côté les adversaires de la mondialisation regroupés au sein du forum social mondial et de l'autre, les pays qui profitent de ce nouveau phénomène qui, il faut le dire, est imposé par les pays riches et les puissances financières, c'est-à-dire les banques, aux autres pays dans le monde. Cela avait commencé en 1973 au sein de la trilatérale composée des pays riches et des firmes riches, des idéologues du libéralisme ou de l'ultra libéralisme, et des banques d'envergure mondiale. Puisqu'il y a de plus en plus d'adversaires de la mondialisation, il faudrait bien se poser la question de savoir à qui profite la mondialisation ? A qui profiterait également la démondialisation ? On parle d'alternative à la mondialisation, mais on ne dit jamais qu'il faudrait démondialiser. Nombre d'associations dans le monde se constituent au sein d'un forum social mondial pour chercher une alternative, mais, pour le moment, il n'est pas du tout clair le projet qui doit s'y substituer. Histoire d'opposition du capital et du travail ? Serait-ce tout le monde qui pourrait profiter de la mondialisation, des échanges de biens et de service au point que la prospérité ne soit plus prise en otage par les pays riches et les fortunés dans tous les pays ? Comment assurer l'interdépendance économique entre un pays riche et un pays pauvre, c'est-à-dire non développé dans les conditions où dans un sens circulent les capitaux et dans un autre sens les biens et marchandises ? Interdépendance des économies ? Oui si l'on considère par exemple un pays africain qui possède de l'uranium et un pays occidental qui en a besoin et qui va exploiter sur place les minerais, ou plutôt les extraire sur place et les envoyer chez lui. Quels nouveaux rapports de force entre, par exemple, le Niger qui possède l'uranium et la France qui l'exploite, sinon une reconduction des mêmes rapports de force ? Le véritable débat n'a pas encore eu lieu même pour savoir si les crises économiques qui surviennent souvent, même en Europe, sont dues à la mondialisation. Serait-ce le protectionnisme généralisé qui mènerait vers la démondialisation ?