Nous ne sommes pas encore sortis des constats portant sur l'absence de moyens pour lutter contre les cancers sur trois points, à savoir la biochimie, la radiothérapie et la politique de douleur. C'est ce qui ressortait des différentes interventions des associations de malades, ou de familles de malades. C'est ce qui ressortait également des forums réalisés par la presse. Problème réglé ? Les tensions dans les revendications ont fortement baissé. Mais, il y a également des maladies du siècle, à savoir celles qui nécessitent à des traitements neurologiques et celles qui ont besoin de traitements neurochirurgicaux. Pour ces deux dernières maladies, le traitement neurochirurgical est lourd et onéreux. Question. Pourquoi uniquement l'hôpital Zmirli qui est équipé ? Pourquoi les cliniques du secteur privé ne sont pas équipées ? Question supplémentaire. Pourquoi au moment où sont essaimés sur le territoire national les CHU (hôpital central universitaire), il y a encore chez les populations la conviction ou la croyance que le secteur public , c'est-à-dire dans le service public, tend de plus en plus à devenir un hôpital pour les pauvres , et les cliniques privées sont chargées de prodiguer une médecine pour riches ? Faudrait-il accorder un crédit à ces alarmes pour une population qui n'oublie pas que l'Algérie avait opté pour la gratuité des soins, une même médecine pour tous ? Pour des observateurs, si le processus de privatisation n'avait pas trébuché, et que les difficultés qui s'étaient posées devant l'accomplissement du processus de privatisation, presque tous les secteurs des services en auraient été concernés. Parmi ceux-là, il y a le caractère sacro saint de la médecine. C'est ce que les altermondialistes appellent la marchandisation des services. Déjà, les populations se plaignent de la qualité des soins, et la prise en charge des malades se trouve "uniquement" dans les cliniques privées. Preuve étant, les prix sont élevés voire même exagérés pour y accéder. C'est cher, donc c'est meilleur. L'équation est bien simple. Pour le moment, les ministres successifs n'ont pas annoncé que les hôpitaux sont concernés par le processus de privatisation. Ils n'ont ni confirmé, ni infirmé. Pour les populations, dès lors que des cliniques privées sont créées, le chemin est ouvert vers la privation des hôpitaux, ou alors vers la création d'hôpitaux dans le secteur privé.