Le groupe pétrolier russe Tatneft reprend ses activités en Libye, ses représentants sont partis pour Tripoli en mars, a annoncé cette semaine la société dans un rapport. "Les dirigeants de Tatneft ont mené des entretiens avec le président du conseil des directeurs de la compagnie pétrolière nationale de Libye (National Oil Corporation, NOC) à la mi-janvier. Ensuite Tatneft a envoyé des lettres officielles sur la fin de la période de force majeure et la reprise de ses activités sur le sol libyen", a indiqué le groupe. Plusieurs sociétés russes exécutaient des contrats en Libye avant qu'un conflit armé n'éclate entre l'opposition et le régime de Mouammar Kadhafi dans ce pays en février 2011. Les sociétés pétrolières russes Gazprom Neft et Tatneft, l'agence russe d'exportation d'armements "Rosoboronexport" et les Chemins de fer de Russie se trouvaient parmi les sociétés coopérant avec la Libye. Certains contrats ont été relancés après la chute du colonel Kadhafi. Ainsi, le russe Gazprom, représenté en Libye par sa filiale pétrogazière Gazprom Neft, et le groupe énergétique italien Eni ont signé un accord le 16 septembre 2011, consacrant le rachat par le groupe russe d'une part dans le projet d'exploitation du gisement pétrolier libyen Elephant, situé à 800 km au sud de Tripoli. La Libye a reconnu tous les contrats antérieurement signés avec la Russie et a invité les compagnies russes à revenir dans ce pays nord-africain en décembre 2011. En mai 2012, la Russie a levé l'embargo sur les opérations financières, le pétrole et les armes imposé à la Libye, ainsi que les restrictions imposées sur les opérations financières avec la National Oil Corporartion (NOC), la Banque centrale et la Banque étrangère de Libye. Le groupe Tatneft a annoncé à la fin de 2012 qu'il souhaitant reprendre ses activités en Libye et en Syrie après la stabilisation de la situation dans ces pays. Selon le directeur général de Tatneft Chafagat Takhaoutdinov, le groupe a investi 260 millions de dollars en Libye et 50 millions de dollars en Syrie.