La Russie n'éprouve pas la moindre inquiétude pour les contrats de ses compagnies en Libye, où les détracteurs du régime Kadhafi sont arrivés au pouvoir, a déclaré, avant-hier, aux journalistes le représentant spécial du président russe pour l'Afrique, Mikhaïl Marguelov. "Nous entretenons un dialogue normal avec le Conseil national de transition", a-t-il indiqué. Et d'ajouter qu'il y avait aucune raison de "paniquer au sujet des contrats russes en Libye". Avant la guerre civile, des compagnies russes exécutaient une série de contrats dans ce pays nord-africain, dont le plus important - celui des Chemins de fer russes (RZD) - prévoyait la construction d'une ligne ferroviaire à grande vitesse de 550 km entre Syrte et Benghazi. Des compagnies énergétiques russes, notamment Gazprom Neft et Tatneft, réalisaient également des projets d'envergure. Certains d'entre eux ont été relancés après la chute du colonel Kadhafi. Ainsi, le 16 septembre, le russe Gazprom et l'italien Eni ont signé un accord consacrant le rachat par le groupe russe d'une part dans le projet libyen Elephant.