Chargé de gérer et réguler la filière, le Conseil national interprofessionnel de la filière pomme de terre (CNIFPT), qui brasse chaque année un chiffre d'affaires de plusieurs milliards de dinars et emploie plus de 75.000 travailleurs entre saisonniers et à plein temps, a été installé, hier, à Alger. Selon le président du CNIFPT, Bachir Seraoui, le Conseil se pose en tant que "pôle de réflexion et de décision" et qu'à ce titre, "toute problématique doit trouver sa solution au sein de notre organisme". Il a également mis l'accent sur le rôle de concertation et de dialogue que va jouer le conseil. Le même responsable a cité plusieurs chantiers qui "doivent être rapidement ouverts" comme ceux de la production des semences, de la mécanisation et de l'extension des superficies consacrées à la culture de la pomme de terre. Afin de mener à bon port cette mission, le directeur général de l'Office national interprofessionnel des légumes et viandes, Sahraoui Ben Allal, explique que le nouveau conseil est composé de représentants d'agriculteurs, de producteurs de semences, de professionnels du stockage, de distributeurs d'intrants agricoles et des consommateurs. A ceux-là s'ajoutent, entre autres, des représentants de la BADR, des sociétés de gestion de participation viandes et développement agricole. En marge de cette rencontre, le président du CNIFPT a abordé la question du prix de la pomme de terre sur le marché en indiquant que le producteur cède le produit "à 28 dinars le kg pour être vendu au double au consommateur", imputant cette surenchère sur les prix de la pomme de terre à la spéculation. La filière de la pomme de terre arrive à employer 75 000 travailleurs et la valeur de sa production est de 130 milliards de dinars par an, a indiqué M. Rachid Benaissa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural. Rappelons enfin qu'en 2012, la production nationale de pomme de terre s'est établie à 42,2 millions de quintaux, contre 38,49 millions en 2011, 32 millions en 2010, 26 millions en 2009 et 22 millions en 2008.