"Nous ne pouvons plus continuer à vivre sur 4 % du territoire national et abandonner les 96 %. Il s'agit donc pour nous d'entreprendre des discussions et débats avec l'ensemble des autres secteurs pour les convaincre dans la mise en place de notre nouveau schéma directeur d'aménagement du territoire aà l'horizons 2030 " a souligné hier Amara Benyounes, ministre de l'aménagement du territoire, de l'environnement et de la ville, au cours de la rencontre nationale des cadres du secteur organisée à Alger sous le thème " état de mise en œuvre du programme d'actions 2012-2014 " ; tout en précisant que l'aménagement du territoire nationale est une question d'activités et d'investissements dans ces nouvelles zones à construire." S'il n'y a pas d'activités économiques, il n'y aura pas d'aménagement. Vous ne pouvez pas retenir les Algériens dans un endroit s'ils n'ont pas une activité économique " explique M. Benyounes qui signale au passage l'exemple de la nouvelle ville de Boughzoul (Médéa) qui nécessite des investissements pour attirer les gens à y habiter et pas seulement la volonté politique, a-t-il ajouté, interpellant les acteurs économiques et investisseurs à accompagner le ministère qu'il préside dans sa mission avec l'association de tous les autres secteurs. " Nous allons faire dans ce sens un bilan de l'aménagement du territoire que je vais présenter devant l'APN avant de le faire valider par le gouvernement. Et 2015 est une halte pour nous en termes de bilan sérieux dans le sens de résultats positifs et de résultats négatifs " annonce-t-il A propos de l'environnement, Amara Benyounes n'a pas manqué non plus de lever le voile sur la situation jugée inquiétante à plusieurs titres. Selon lui, autant cette question de changements climatiques et de préservation de la couche d'ozone est une affaire très importante pour l'humanité, autant les problèmes sont de nature plus urgente en Algérie comme celle des déchets ménagers, " un véritable poison pour les Algériens". "Réalisation de nouveaux logements à Sidi Abdellah et Bouinan" " Les efforts faits depuis notamment le mois de septembre, il nous reste beaucoup de choses à faire en matière de préservation de notre environnement. Nous avons ramassé à ce jour plus de 4 millions de tonnes de déchets ménagers et éradiqué plus de 5 000 décharges sauvages " affirme le ministre qui ne croit pas trop aux campagnes de sensibilisation ; mais il s'agit surtout de rester dans la durée dans le sens de la gestion et dans la mesure où la propreté est une affaire quotidienne. Et là il met à l'index le manque de spécialistes et de professionnels dans la collecte, le tri et le traitement des déchets ménagers et dont le ministère entame actuellement, dit-il, une réflexion avec comme objectif principal la construction des relations de partenariats entre les secteurs, public et privé pour rendre plus professionnelle la gestion des déchets. La question des sachets en plastique a été soulevée, lorsque l'on sait, dit-il, que des pays pauvres comme le Mali et la Mauritanie ont carrément interdit leur utilisation pour préserver la santé des citoyens et de l'environnement. Or en Algérie, on consomme quotidiennement 15 millions de sachets en plastique et dont 98 % sont importés, a-t-il ajouté, indiquant l'installation d'une commission au niveau de ministère pour trouver des solutions à ce problème de sachets. " Il faut absolument arrêter de responsabiliser uniquement le citoyen. Mais c'est surtout un problème à nous ; car si on ne met pas à sa disposition le minimum d'une poubelle pour qu'il jette ses déchets, c'est normal qu'il les jette dans la rue, sauf s'il est vraiment un écologiste " tient à précisé M. Benyounes, annonçant une grande campagne de sensibilisation qui sera menée, dit-il, incessamment par le ministère pour la préservation de l'environnement ; mais il n'exclut pas l'option des sanctions par la suite. Concernant l'état des villes algériennes, il reconnaît que le cadre de vie s'est amplement dégradé aussi. Ainsi Benyounes, dénonce la ville qui " dort " à partir de 18 H. " Nous sommes peut-être le seul pays au monde, où quand on se quitte en fin de journée, après les heures de travail, on se dit tous bonne nuit et jamais bonne soirée car il n'y a pas de soirée. Et pourtant sociologiquement parlant les Algériens sont aptes à vivre la nuit " dit-il, mettant en exergue la réhabilitation du vieux bâti au niveau notamment du centre-ville d'Oran, de Constantine et d'Alger. Il a rappelé aussi la construction de villes nouvelles (anciennes et nouvelles), citant le nombre de 4, Sidi Abdellah, Bouinane, Menaa et Boughzoul. " Pour les villes de Bouinane et Sidi Abdellah, nous allons lancer dans les mois qui suivent la construction de logements avec tous les équipements traditionnels et nouveaux ; c'est-à-dire construire une ville avec des logements et avec des cahiers de charges précis " a-t-il indiqué, tout en annonçant la création de la nouvelle ville Drâa Errich à Annaba ainsi que la réhabilitation de la nouvelle ville Ali Mendjelli à Constantine, un ratage en terme architecturales.