Abdelaziz Belkhadem a indiqué lundi à l'issue de la rencontre de la bipartite qui a eu lieu lundi dernier que le gouvernement qu'il dirige travaille actuellement pour la préparation d'une éventuelle tripartite gouvernement -UGTA-Patronat. Il n'en dira pas davantage ni sur la date ni sur les dossiers qui seront à l'ordre du jour de cette rencontre. Cependant, le chef du gouvernement n'exclut pas la tenue d'une tripartite dans la mesure où ce qui a été réalisé aujourd'hui avec le partenaire social qu'est l'UGTA, s'inscrit dans le pacte social conclu fin 2006 et dans le cadre des réformes des structures de l'Etat et parmi les parties prenantes de ce pacte figure également le patronat. Une chose est sûre en tous cas , si tripartie il y a, l'édition de cette année sera particulière du fait de la conjoncture socio-économique actuelle. La coordination engagée en 2006 lors de la tenue de la 12e édition de la tripartite entre le gouvernement , l'UGTA et les organisations patronales en matière de réflexion aussi bien sur le dossier portant Pacte national économique et social que sur les autres questions ayant trait notamment à la révision des conventions de branches et la revalorisation du salaire national minimum garant (SNMG), ainsi que la convention-cadre avec le secteur économique privé risque d'être compromise. Pour cause, les organisations patronales semblent déjà avoir annoncé la couleur. Elles ont décidé de se restructurer au sein d'une même coordination pour constituer une force vis-à-vis des pouvoirs publics. Après avoir fait cavalier seul chacune de son côté, les principales organisation patronales dont la CIPA, le FCE, la CAP, la CNPA et la CEIMI ont décidé de se regrouper au sein d'une seule structure pour bâtir une puissance d'action afin de pouvoir peser sur les décisions politiques. Beaucoup de problèmes entravent aujourd'hui le développement des entreprises, s'accordent à dire les responsables des différentes structures patronales. De toute manière, ce qui est certain, au cas où le gouvernement rencontre le patronat, qu'il soit privé ou public, ce dernier sera à coup sûr dans une position défensive car les accords de libre-échange avec l'Union européenne et l'accession de l'Algérie à l'OMC affaibliront l'entreprise algérienne par le démantèlement tarifaire et la forte concurrence prévisible. Les différents soutiens des pouvoirs publics que pourrait demander le patronat risquent de rester lettre morte et n'avoir pour conséquence qu'un maintien artificiel d'activités qui doivent péricliter à terme. Les subventions pour l'approvisionnement en matière première accordées par l'Etat aux unités de transformation de lait est l'un de ces exemples .