La Confédération algérienne du patronat (CAP) appelle à la tenue d'une tripartite gouvernement-Ugta-patronat. Le président de la CAP, M.Boualem Merrakech, a annoncé, hier, que son organisation souhaite qu'elle se tienne le plus tôt possible. «Plusieurs changements ont été opérés, des réformes ont été engagées et des propositions ont été faites concernant les travailleurs et l'entreprise. La CAP croit bon qu'une tripartite se tienne», a déclaré M.Merrakech qui s'exprimait dans une conférence de presse animée en marge de la tenue de la réunion du bureau exécutif national de l'organisation. Le président de la CAP affirme cependant qu'aucune date n'a encore été arrêtée. «Nous attendons toujours l'invitation des pouvoirs publics pour notamment arrêter l'ordre du jour de cette rencontre», indique le conférencier. L'organisation patronale, selon son président, ne compte pas y aller les mains vides. La CAP a prévu une série de propositions à présenter lors de cette réunion. Il faut rappeler dans ce cadre que le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, avait parlé, en septembre dernier, d'une tripartite. «Le gouvernement travaille à une éventuelle tripartite pour discuter des salaires du secteur public économique», avait souligné M.Belkhadem lors de la réunion bipartite gouvernement-Ugta tenue sur la nouvelle grille des salaires de la Fonction publique. Dans le même contexte, M.Merrakech a indiqué que son organisation est pour une augmentation des salaires. Toutefois, il soutient l'idée que l'augmentation reste tributaire de la productivité de l'appareil économique. «C'est une équation qu'on ne peut ignorer», dit-il. Même s'il se dit pour une valorisation des salaires, M.Merrakech insiste parallèlement sur l'amélioration de l'environnement économique des entreprises qui restent l'élément de base du développement. Pour le patron de la CAP, la priorité revient d'abord à la mise à niveau des entreprises pour relancer la machine économique. «En 2007, la CAP a présenté un grand nombre de propositions concernant les problèmes de l'entreprise. Il y a eu quelques avancées certes, mais elles sont insuffisantes par rapport notamment aux besoins», souligne le conférencier. M.Merrakech préconise qu'une démarche doit être entamée d'une manière urgente à cet effet.