Le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, a annoncé mardi en marge des travaux en plénière de l 'Assemblée populaire nationale, que l'opération d'ouverture capital du Crédit populaire d'Algérie à hauteur de 51 % touchera bientôt à sa fin. Le ministre a, en effet, annoncé que l'ouverture des plis des offres techniques des six banques préqualifiées est prévue pour début octobre 2007, avant d'ajouter que le processus de privatisation du CPA est actuellement dans la phase de remise des plis des offres techniques par les banques préqualifiées, en attendant de choisir l'éventuel repreneur du CPA. Il serait utile de rappeler, dans ce contexte, que le ministre des Finances avait annoncé au mois de juillet dernier que le mois de septembre verra l'amorce de la dernière phase du processus d'ouverture du capital du CPA avec l'ouverture des plis techniques des six banques commerciales préqualifiées pour l'opération après l'achèvement de la phase des data-rooms qui était une opérations d'audit où il s'agissait de connaître avec plus de précision l'évaluation physique, la structure générale, le réseau ou la politique des crédits du CPA ainsi que l'environnement bancaire en Algérie. L'échéance devrait donc être retardée d'un mois. Néanmoins, du côté du département des Finances on maintient que la procédure d'ouverture du capital du CPA sera achevée avant la fin de l'année en cour. Notons que les six banques préqualifiées à savoir BNP Paribas (France), Citibank (Etats-Unis), Crédit Agricole (France), Natexis-Banque Populaire (France), Santander (Espagne) et Société Générale (France), sont à l'affût et réitèrent chaque fois leur intérêt pour la première banque publique à être privatisée en Algérie. Dans ce contexte, Michel Pébereau, président de BNP Paribas a indiqué, cette semaine à Alger, que BNP-Paribas est " très intéressée par le processus de privatisation du CPA. Nous sommes une banque particulièrement bien placée par rapport aux autres candidats, vu notre position de leader dans le bassin méditerranéen et le Golfe". En tout état de cause, il semble difficile aujourd'hui de dire qui reprendra le CPA. Dans son choix, le gouvernement n'a pas le droit à l'erreur. Un éventuel échec de l'ouverture du capital du CPA aurait des conséquences néfastes sur l'avenir de cette banque et la réforme bancaire en général. Il faut dire aussi, que l'enjeu est très important. En effet, le CPA détient 12% du marché bancaire algérien. Le capital social de cette banque publique, qui emploie environ 2 500 salariés, a été augmenté, en 2005, à 21,6 milliards de DA.Le CPA a engrangé 7,9 milliards de dinars de bénéfice en 2006 sur un bilan total de 487,86 milliards de dinars, il sera affecté à hauteur de 95% en dividendes et le reste sera placé au titre des réserves légales. En septembre dernier, le capital de la banque avait été augmenté de 4 milliards de dinars pour atteindre 29,3 milliards de dinars sur décision du Conseil de la monnaie et du crédit.