C'est officiel, le processus d'ouverture du capital du Crédit Populaire d'Algérie à hauteur de 51 % touche à sa fin. Lundi, en marge de la visite qui l'a conduit à Bou-Ismaïl dans la wilaya de Tipasa à l'occasion de l'inauguration du premier centre national de formation des cadres du CPA, le ministre des Finances, Karim Djoudi, a annoncé que le mois de septembre verra se concrétiser la dernière phase de la privatisation du CPA. C'est donc à la prochaine rentrée sociale que les offres techniques et financières des six banques étrangères en lice seront présentées, en attendant de choisir les plus intéressantes. Il serait utile de rappeler dans ce contexte que les opérations d'audit touchent à leur fin et les banques présélectionnées, à savoir l'espagnole Stander, l'américaine City Bank, et les françaises Crédit agricole, Banques Populaires, Société Générale et BNP-Paribas sont à l'affût. Il faut dire que l'enjeu est très important. En effet, le CPA détient 12% du marché bancaire algérien. Le capital social de cette banque publique, qui emploie environ 2 500 salariés, a été augmenté, en 2005, à 21,6 milliards de DA.Le CPA a engrangé 7,9 milliards de dinars de bénéfice en 2006 sur un bilan total de 487,86 milliards de dinars, il sera affecté à hauteur de 95% en dividendes et le reste sera placé au titre des réserves légales. En septembre dernier, le capital de la banque avait été augmenté de 4 milliards de dinars pour atteindre 29,3 milliards de dinars sur décision du Conseil de la monnaie et du crédit. Aussi, M. Djoudi a indiqué que les agences du CPA font face à des difficultés ; ainsi on constate qu'une seule agence est disponible pour 28 mille habitants, c'est pourquoi le programme tracé travaille à élever le taux de couverture à une agence pour 5 à 10 mille habitants afin de mettre ces agences au même niveau que les besoins des clients et ce qu'impose l'ouverture économique de l'Algérie. Il serait utile de signaler enfin que l'ouverture du capital du CPA est considéré comme l'un des éléments les plus importants de la réforme bancaire en Algérie et devrait ouvrir la voie à la privatisation d'autres banques à l'image de la BDL. Dans ce sens le FMI a considérée que l'approche choisie par l'Algérie dans le processus d'ouverture du capital du CPA, c'est-à-dire le recours à une banque d'affaires réputée choisie par appel d'offres, est la bonne et présente de solides chances de succès.