De grandes banques étrangères d'envergure internationale, notamment françaises, italiennes, espagnoles, allemandes et américaines sont intéressées par le marché bancaire et financier algérien. C'est ce qu'a déclaré le ministre délégué chargé de la Réforme bancaire et financière, hier, en marge de l'ouverture du Salon Finance-Tec 2006. Sans pour autant nommer les établissements concernés, Karim Djoudi a précisé qu'ils sont intéressés soit par une cession d'une partie du capital du Crédit populaire d'Algérie, (CPA), dont les procédures d'ouverture doivent aboutir d'ici fin 2006, soit par un investissement propre en Algérie. Des demandes d'agrément ont été déposées, selon Karim Djoudi, auprès des autorités compétentes. En l'occurrence, auprès de la Banque d'Algérie. Concernant l'ouverture du capital du CPA, la banque d'affaires Rotschild-France, retenue en octobre dernier pour accompagner la réalisation de cette opération, et qui avait entamé ses travaux en février dernier, devrait remettre au ministère des Finances son rapport d'évaluation à la fin du mois. Quant à la cession du capital de la BDL, le ministre a estimé que la priorité était au préalable de mener à terme l'opération initiée pour le CPA. “Notre politique est claire, nous allons réaliser la cession du CPA. Nous allons voir ce que le marché a à nous dire”, a-t-il indiqué. Le ministre a, par ailleurs, annoncé le démarrage officiel depuis hier, du système de paiement de masse, dit système Algérie-Télécompensation interbancaire (Atci). Du moins, pour la télécompensation des chèques en j+3. Pour les autres instruments de paiement tels que les virements, les prélèvements et les opérations monétiques, ils seront intégrés progressivement au système Atci. Les virements devraient être pris en charge par le système dans un mois. La mise en œuvre du système Atci est la partie la plus visible de la réforme bancaire et financière actuellement en cours. D'autant que la modernisation du système de paiement de masse est l'axe de réforme qui aura un impact immédiat sur la sphère réelle et les clients du secteur qu'ils soient de simples particuliers ou des entreprises. M. Karim Djoudi a, également, indiqué que le marché obligataire connaît un développement important. Il a permis depuis son ouverture de lever quelque 130 milliards de dinars. Ce marché devrait atteindre “très prochainement”, selon le ministre, le seuil psychologique des 2 milliards de dollars. Samar Smati