Le groupe australien Woodside Petroleum a annoncé, avant-hier, avoir signé un accord de partenariat technologique avec l'anglo-néerlandais Shell pour tenter de relancer son projet de terminal gazier en Australie avec des unités flottantes de gaz naturel liquéfié (FLNG). Woodside avait annoncé à la mi-avril l'abandon du projet de contruction à James Price Point, dans le nord de l'Etat d'Australie occidentale, d'une usine de transformation en GNL du gaz extrait du champ Browse évalué à quelque 40 milliards de dollars australiens (31,7 milliards d'euros). Les coûts ont sapé la pertinence commerciale de ce complexe censé produire 12 millions de tonnes de GNL annuellement pour une entrée sur le marché en 2017. Mardi, Woodside a décidé de relancer le projet en mettant à l'étude la technologie des unités flottantes avec l'aide de Shell, partenaire dans le champ Browse. Ces unités ont le potentiel pour commercialiser la production de Browse dans les délais les plus courts, a assuré le patron du groupe australien, Peter Coleman. L'accord devra être approuvé par les autres partenaires de Woodside, le britannique BP, les japonais Mitsubishi et Mitsui, et le chinois PetroChina. Le projet de Woodside s'était heurté aux protecteurs de la nature et aux Aborigènes, qui l'accusaient de saccager la zone de Kimberley, une région du nord de l'Australie occidentale, sauvage et très peu peuplée. L'Australie, qui devrait ravir au Qatar sa place de premier exportateur mondial de GNL d'ici 2017, compte actuellement trois unités de transformations du gaz en LNG et sept en construction, selon l'association d'exploration et production pétrolières du pays. Les champs gaziers de Browse comprennent trois champs en eau profonde à quelque 400 km au nord de Broome (région de Kimberley).