Le chef du puissant mouvement chiite libanais a évoqué une possible intervention directe de l'Iran et du Hezbollah sur le terrain car les amis de la Syrie ne permettront pas la chute du régime de Bachar al-Assad. Il a par ailleurs reconnu pour la première fois l'engagement de ses troupes dans la région de Qoussair au centre de la Syrie et dans le haut lieu chiite religieux de Sayeda Zeinab, à l'est de Damas. La Syrie compte dans la région de vrais amis qui ne permettront pas que ce pays tombe dans les mains des Etats-Unis, d'Israël ou des groupes takfiri, faisant allusion aux extrémistes sunnites, a déclaré M. Nasrallah sur la chaîne du mouvement al-Manar. Il y a actuellement des experts iraniens qui sont en Syrie depuis des dizaines d'année mais pas de forces militaires iraniennes car c'est maintenant le peuple syrien qui combat, a-t-il noté. Mais, a-t-il ajouté, si la situation devenait plus dangereuse, des Etats, des mouvements de résistance et d'autres forces seront dans l'obligation d'intervenir de manière efficace dans la confrontation sur le terrain, a-t-il ajouté. Le régime syrien est confronté à une rébellion armée qui a fait depuis deux ans plus de 70 000 morts, selon l'ONU. Par ailleurs, il a reconnu et justifié l'engagement de ses troupes dans la région de Qoussair au centre de la Syrie et dans le haut lieu chiite religieux de Sayeda Zeinab, à l'est de Damas. Le chef du Hezbollah, un allié du régime syrien, a rendu hommage aux combattants qui sont tombés en Syrie. Nous sommes fiers des martyrs qui sont tombés ces dernières semaines et ils nous honorent. Je salue leurs familles, a-t-il lancé sans préciser le nombre de tués dans les rangs de son mouvement. Il a enfin mis en garde Israël contre une mauvaise appréciation. Si vous pensez que la résistance au Liban est affaiblie en raison de qui se passe en Syrie, vous avez tort. Je préviens l'ennemi et tous ceux qui le soutiennent de ne pas commettre une bêtise car la résistance est en état d'alerte et a son doigt sur la gâchette, a-t-il dit.