Déclarations - La Russie et les Etats-Unis se sont entendus hier, mardi, à Moscou, pour inciter le régime syrien et les rebelles à trouver une solution politique au conflit et pour encourager l'organisation «au plus vite» d'une conférence internationale sur la Syrie. Des déclarations que le médiateur international, Lakhdar Brahimi, a qualifiées ce matin de «premier pas très important». «Il s'agit de la première information optimiste depuis très longtemps», a affirmé M. Brahimi, selon un communiqué de son bureau. «Les déclarations faites à Moscou constituent un premier pas en avant très important. Ce n'est néanmoins qu'un premier pas», a ajouté l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe sur la Syrie. «Il y a toutes les raisons de penser» que l'entente conclue recevra le soutien des autres membres du Conseil de sécurité de l'ONU, a souligné l'émissaire, selon le texte de son bureau. «Il est tout aussi important que la région dans son ensemble se mobilise en faveur d'un soutien à ce processus», a-t-il encore affirmé. Ainsi, au cours de sa première visite en Russie en tant que secrétaire d'Etat américain, John Kerry s'est entretenu pendant plusieurs heures avec le président Vladimir Poutine, puis avec le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, jusque tard dans la soirée. «Nous nous sommes mis d'accord pour que la Russie et les Etats-Unis encouragent le gouvernement syrien et les groupes d'opposition à trouver une solution politique», a déclaré M. Lavrov, aux côtés de M. Kerry, au cours d'une conférence de presse qui s'est achevée après minuit. Tout en réaffirmant que le départ de M. Assad - réclamé avec insistance par les Occidentaux - ne devait pas être une condition préalable à des pourparlers de paix, il a insisté sur le fait que Moscou ne l'encourageait pas à rester au pouvoir. La Russie et les Etats-Unis se sont aussi accordés sur la nécessité de tenter d'organiser «au plus vite» une conférence internationale sur la Syrie, si possible ce mois-ci, a ajouté M. Lavrov. Pour lui, la conférence internationale sur la Syrie, souhaitée par la Russie et les Etats-Unis, devrait se dérouler «dès que possible». «Sa tâche spécifique va consister à réunir les membres du gouvernement et de l'opposition, afin d'examiner comment ils peuvent appliquer ce que préconise le communiqué» de Genève, a expliqué M. Kerry. «Une solution négociée est le procédé nécessaire pour mettre fin à l'effusion de sang en Syrie», a-t-il ajouté. «Nous pensons que le communiqué de Genève est la voie à suivre pour mettre fin à l'effusion de sang en Syrie», a déclaré pour sa part M. Kerry. L'accord de Genève sur la Syrie, conclu le 30 juin dernier par les grandes puissances, a défini la voie à suivre pour installer un gouvernement de transition, sans mentionner le sort du président Bachar al-Assad, faisant l'objet de divergences entre Moscou et Washington. Cet accord n'a jamais été appliqué car le cessez-le-feu provisoire qui y était prévu n'a jamais été mis en œuvre.