L'activité industrielle a augmenté durant le 4ème trimestre 2012 dans les deux secteurs (public et privé), après une baisse enregistrée dès le 2ème trimestre de la même année dans le secteur public, contrairement à celle du secteur privé, qui a connu une hausse durant la même période. C'est ce qu'indique une enquête de l'Office national des statistiques (ONS). Ainsi, les résultats de cette enquête d'opinion réalisée auprès des chefs d'entreprise par l'ONS précisent qu'environ 83% des entreprises publiques ont utilisé leurs capacités de production à plus de 75% et 90% pour celles du privé qui ont utilisé leurs capacités à plus de 50%. L'enquête, qui porte sur le type et le rythme de l'activité industrielle, révèle que le niveau d'approvisionnement en matières premières reste inférieur aux besoins exprimés, selon 30% des industriels publics enquêtés et 15% de ceux du privé. L'état de la trésorerie des entreprises, durant le dernier trimestre 2012, est jugé "bon" selon près de 30% des gestionnaires du secteur public, et reste "normal" selon plus de 70% du secteur privé. D'ailleurs cette augmentation de l'activité industrielle devrait se poursuivre durant les mois prochains, selon la même enquête qui a touché 740 entreprises dont 340 publiques et 400 privées. C'est pourquoi plus de 75% des chefs d'entreprises publiques et 60% du privé ont déclaré avoir satisfait toutes les commandes reçues. Toutefois, la majorité d'entre eux ont confirmé avoir des stocks de produits fabriqués, situation jugée "anormale" par la moitié des représentants des deux secteurs. Les patrons des deux secteurs misent, également pour les mois prochains, sur des hausses pour la demande des produits fabriqués, des prix de vente ainsi que les effectifs et une meilleure perspective de leur trésorerie. En conséquence, plus de 29% du potentiel de production du secteur public et plus de 10% de celui du privé ont enregistré des ruptures de stocks ayant causé des arrêts de travail inférieurs à 10 jours pour la majorité des entreprises concernées des deux secteurs. D'autre part, l'enquête précise que plus de 70% du potentiel de la production ont enregistré des pannes d'équipements, dues essentiellement à leur vétusté, aux problèmes de maintenance et enfin à la surutilisation des équipements. Plus de 96% des chefs d'entreprises publiques et près de 70% du privé ont déclaré pouvoir produire davantage en renouvelant leurs équipements et sans embauche supplémentaire du personnel. Sur un autre plan, près de 40% du potentiel de production du secteur public et près de 67% de celui du privé ont enregistré des pannes d'électricité ayant provoqué des arrêts de travail inférieurs à 12 jours pour la majorité des entreprises publiques. Selon l'enquête, la majorité des patrons du secteur public ont déclaré que l'approvisionnement en eau a été suffisant, alors que la moitié de ceux du privé a relevé qu'il reste insuffisant. Par ailleurs, les représentants des deux secteurs ont relevé une augmentation de la consommation d'énergie. D'un autre côté, la majorité des chefs d'entreprise du secteur public et près de 50% de ceux du privé ont jugé que le niveau de qualification du personnel reste "insuffisant" et plus de la moitié des enquêtés ont déclaré, d'autre part, avoir trouvé des difficultés à recruter surtout le personnel d'encadrement et de maîtrise. Le taux d'absentéisme est supérieur à celui du trimestre précédent, selon 48% des chefs d'entreprises publiques, contrairement à 44% de ceux du privé qui le déclarent inférieur par rapport à la même période de comparaison, selon l'enquête. Enfin, "l'allongement des délais de recouvrement des créances, les charges élevées et le remboursement des emprunts et la rigidité des prix continuent d'influer sur la situation de la trésorerie des entreprises", avertit l'enquête. En effet, près de 24% du potentiel de production du secteur public et plus de 68% de celui du privé ont eu recours à des crédits bancaires, et près de 20% des premiers et près de 15% des seconds ont trouvé des difficultés à les contracter, a conclu l'office national des statistiques (ONS).