Les Bourses européennes ont terminé la semaine en hausse grâce à deux indicateurs américains meilleurs que prévu, le CAC 40 franchissant même pour la première fois depuis juillet 2011, le seuil des 4 000 points. L'enthousiasme des opérateurs a été renforcé après l'annonce d'un rebond plus fort que prévu du moral des ménages en mai aux Etats-Unis, ainsi que d'un rebond en avril de l'indice composite des indicateurs économiques américains. "Ces bonnes nouvelles sont en contraste avec les chiffres de la veille, mais pour l'heure rien n'arrive à briser l'optimisme des investisseurs et la bonne tendance du marché", souligne Andréa Tuéni, analyste de Saxo Banque. Comme ces dernières semaines où ils ont grimpé de manière presque continue, les marchés boursiers sont toujours soutenus par l'espoir de voir les grandes banques centrales poursuivre leurs politiques monétaires accommodantes. "Les marchés montent parce que les taux sont très bas partout dans le monde et les investisseurs recherchent du rendement, ce qui les pousse à prendre plus de risque", explique Eric Turjeman, responsable des expertises gestion actions d'Amundi. Toutefois, a rappelé Steven Ricchiuto, économiste à Mizuho, "malgré le flot des données économiques mensuelles et hebdomadaires, la situation macroéconomique reste la même".
L'Eurostoxx 50 a gagné 0,40% La Bourse de Paris a fini en hausse (+0,56%), l'indice CAC 40 prenant 22,20 points à 4 001,27 points, dans un volume d'échanges nourri de 4,800 milliards d'euros. Le marché parisien a dépassé à la mi-journée le seuil des 4 000 points pour la première fois depuis début juillet 2011 pour grimper jusqu'à 4 018,84 points en séance. En clôture, il est au plus haut depuis le 4 juillet 2011 (4 003,11 points). Parmi les valeurs, le secteur automobile a grimpé après l'annonce d'un léger rebond en avril des chiffres des ventes de voitures neuves dans l'Union européenne. Renault a pris 3,55% à 61,29 euros, PSA Peugeot Citroën 10,08% à 7,14 euros et Michelin 4,47% à 71,09 euros. Les banques ont été recherchées, comme BNP Paribas (+1,40% à 46,49 euros), Crédit Agricole (+1,09% à 7,36 euros) et Société Générale (+2,39% à 31,50 euros). La Bourse de Londres a terminé en hausse de 0,53%, l'indice FTSE-100 des principales valeurs prenant 35,26 points par rapport à la clôture de la veille, à 6 723,06 points. Le secteur bancaire a ainsi terminé en nette hausse, avec Royal Bank of Scotland (RBS) (+5,65% à 336,8 pence), Lloyds Banking Group (+3,17% à 62,84 pence), suivies par leurs concurrentes Standard Chartered (+2,53% à 1 623 pence) et Barclays (+2,00% à 326,8 pence). Le plus gros perdant a été Eurasian Natural Resources Corporation (ENRC), en chute de 8,03% à 271,6 pence. A Francfort, l'indice Dax a encore avancé, terminant sur un nouveau record et manquant de peu de clôturer pour la première fois de son histoire au-dessus de 8400 points. L'indice des trente valeurs vedettes a fini à 8 398 points, en hausse de 0,34%. Il a ainsi pris 1,44% sur la semaine écoulée, et 6,12% depuis le début du mois. Le chimiste Lanxess caracolait en tête (+6,64% à 57,21 euros) tandis que les automobiles étaient aussi en hausse. Volkswagen, a pris 3,73% à 168,40 euros, Daimler 3,85% à 49 euros et BMW s'est apprécié de 0,74% à 71,93 euros. Deutsche Telekom a fermé la marche (-8,30% à 9,21 euros) tout comme Hugo Boss sur le MDax, qui a lâché 3,36% à 86,06 euros. La Bourse de Madrid a terminé en hausse de 0,47%, à 8 582,4 points. Les principales valeurs bancaires ont fini la séance sur des résultats mitigés: Santander, le numéro un en zone euro par la capitalisation boursière, a progressé de 1,19% à 5,50 euros, BBVA a perdu 0,44% à 7,40 euros et CaixaBank a gagné 0,64% à 2,81 euros. Parmi les valeurs énergétiques, le géant pétrolier Repsol a pris 0,35% à 18,49 euros. Entrée en Bourse la veille, la banque espagnole Liberbank, a terminé en chute de 3,65% à 0,5 euro. La Bourse de Bruxelles a progressé de 0,18%, à 2 732,29 points. La principale hausse a été enregistrée par le groupe de métallurgie Bekaert, qui a pris 1,78% à 22,01 euros. La hausse aurait pu être plus importante sans la chute du groupe de biotechnologies ThromboGenics, qui a dévissé de 7,56% à 34,35 euros, et celle du groupe de services automobiles D'Ieteren (-4,97% à 34,50 euros). La Bourse suisse a clos la semaine avec une hausse symbolique, l'indice SMI de ses valeurs vedettes clôturant en hausse de 0,29% à 8.280,25 points. UBS a progressé de 1,65% à 17,82 francs suisses, Crédit Suisse a gagné 1,74% à 29,25 francs. La Bourse de Milan a terminé en légère hausse, +0,34%, l'indice vedette FTSE Mib terminant à 17 604 points. Le fabricant italien de pneus Pirelli réalise la meilleure performance avec +3,82% à 8,98 euros, suivi par Banco Popolare (+2,90% à 1,242 euro) et Banca Popolare Milano (+1,65% à 0,4491 euro). Luxottica termine avec une baisse de 1,95% à 41,33 euros et Fiat perd 1,49% à 5,3 euros. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 0,74% à 368,08 points. La hausse la plus importante a été enregistrée par le bancassureur ING, qui a gagné 3,95% à 7,11 euros. A la baisse, le géant de l'électronique Philips a cédé 1,07% à 22,28 euros. La Bourse de Lisbonne a terminé en hausse de 0,86% à 6 115,53 points, avec 15 des 20 titres qui composent son indice vedette PSI-20, dans le vert. La banque BES a terminé en hausse de 3,58% pour BES tout comme BPI (+ 1,49%) et Banif (+ 2,68%). Le secteur de l'énergie a également contribué à cette tendance. Le groupe d'énergie EDP et sa filiale pour les renouvelables se sont appréciés de 1,15% et 1,23% respectivement.
Wall Street: le Dow Jones et le S&P 500 battent de nouveaux records L'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones, et l'indice le plus suivi par les investisseurs américains, le S&P 500, ont battu de nouveaux records historiques, encouragés par des indicateurs de bon augure pour l'économie des Etats-Unis. Selon des résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a gagné 0,80% (+ 121,18 points) à 15 354,40 points, et le S&P 500 0,95% (+ 15,65 points) à 1 666,12 points. Le Nasdaq, à dominante technologique, s'est de son côté apprécié de 0,97% (+ 33,73 points) à 3 498,97 points, atteignant ainsi un nouveau plus haut depuis octobre 2000. Les acteurs du marché ont salué avec enthousiasme deux indicateurs prometteurs pour la croissance américaine. Selon l'indice de confiance des consommateurs américains de l'Université du Michigan, le moral des ménages rebondit plus fort que prévu en mai dans le pays. Cette annonce a vraiment ravi le marché, a remarqué Andrew Fitzpatrick, d'Hinsdale Associates. Si les consommateurs se sentent mieux alors cela laisse présager un renforcement de la croissance dans les mois à venir, a-t-il expliqué. Sur le front des valeurs, Dell grappillait 0,11% à 13,44 dollars après l'annonce la veille d'un plongeon de ses bénéfices pour le sixième trimestre consécutif susceptible de servir la cause de son patron et fondateur, Michael Dell, qui entend racheter le groupe informatique et le retirer de la Bourse. L'éditeur de logiciels de conception assistée par ordinateur Autodesk pâtissait de son côté de résultats inférieurs aux attentes et chutait de 9,23% à 36,11 dollars. Les investisseurs ont aussi été déçus par les chiffres trimestriels des chaînes de vêtements et accessoires JCPenney (-3,46% à 18,14 dollars) et Nordstrom (-1,10% à 60,46 dollars). Le groupe internet Yahoo! s'appréciait de 0,19% à 26,63 dollars. Une cour d'appel mexicaine a annulé la veille une amende de 2,75 milliards de dollars que la société avait été condamnée à payer dans une affaire de services d'inscription sur des annuaires. Le spécialiste de la défense Northrop Grumman, qui a indiqué qu'il portait son programme de rachat d'actions de 1 à 5 milliards de dollars, grimpait de 3,52% à 81,80 dollars. Les valeurs bancaires s'affichaient dans le vert: Citigroup gagnait 1,62% à 51,43 dollars, Bank of America 0,81% à 13,47 dollars, JPMorgan Chase 1,98% à 51,98 dollars, Morgan Stanley 1,83 % à 25,05 dollars et Goldman Sachs 2,29% à 158,00 dollars.
Tokyo: le Nikkei clôture en hausse de 0,67%, optimisme pour la reprise La Bourse de Tokyo a terminé en hausse de 0,67%, dopée par l'optimisme des opérateurs pour l'économie japonaise. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a grimpé de 100,88 points à 15 138,12 points, terminant à son plus haut niveau depuis cinq ans et demi. Sur l'ensemble de la semaine, il a gagné 3,63%. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a augmenté de son côté de 0,64%, gagnant 8,01 points à 1 253,24 points. L'activité a été très intense, avec 4,41 milliards d'actions échangées sur le premier marché. La cote a ouvert dans le rouge, des investisseurs voulant prendre des bénéfices après les fortes hausses de ces dernières semaines. Mais le Nikkei est repassé dans le vert en seconde partie de séance, à mesure de la publication d'articles évoquant un discours attendu du Premier ministre Shinzo Abe. Devenu le héros du marché en raison de sa politique de relance qui a fait bondir de 70% le Nikkei en six mois. Il s'agit de la troisième "flèche" de sa politique économique après celles, déjà décochées, de la relance budgétaire et de l'assouplissement monétaire via la Banque du Japon. D'après une télévision nippone, le Premier ministre pourrait notamment annoncer la création de zones économiques spéciales où la réglementation serait moins stricte pour les entreprises, de façon à favoriser leurs investissements. Cette information, et d'autres, parues sur le discours à venir de M. Abe, ont poussé des opérateurs à racheter des titres sur le marché, ce qui a fait remonter les indices. Au final, plusieurs secteurs ont profité de ce nouveau mouvement d'achat, comme celui de l'industrie lourde: Hitachi a grimpé de 3,32% à 766 yens et Toshiba de 2,16% à 521 yens. Le BTP a continué de bien se porter: Taiheiyo Cement s'est consolidé de 7,28% à 324 yens, Misawa Homes de 6,19% à 2 247 yens et Mitsubishi Estate de 3,39% à 2 962 yens. Du côté des services financiers, Nomura est monté de 2,51% à 940 yens et Daiwa Securities 1,11% à 1 000 yens. Les fabricants d'électronique ont fait partie des principales victimes des preneurs de bénéfice, ayant fortement rebondi ces derniers mois: Sharp a reculé de 3,08% à 472 yens, Sony de 1,73% à 2.046 yens et Panasonic de 0,68% à 879 yens.