Les Bourses européennes ont clôturé en hausse, avant-hier, dans un marché animé par plusieurs publications d'entreprises, le CAC 40 terminant même au plus haut depuis juillet 2011 et Francfort franchissant un nouveau record. En l'absence d'information macroéconomique substantielle, "les publications d'entreprises ont donné le ton", souligne Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse. "L'appétit des investisseurs pour les actifs risqués ne se tarit pas cette semaine, les politiques accommodantes des banques centrales et les performances des entreprises nourrissant la demande pour les actions", analyse Matt Basi de CMC Markets. Avant-hier, la Banque centrale d'Australie a réduit son taux d'intérêt directeur à un niveau jamais atteint jusqu'à présent. La semaine dernière, la Banque centrale européenne a abaissé son taux directeur et la Réserve fédérale américaine a indiqué qu'elle poursuivrait sa politique monétaire accommodante. L'Eurostoxx 50 a pris 0,67% La Bourse de Paris a terminé au plus haut depuis juillet 2011 (+0,37% à 3 921,32 points). Les valeurs bancaires ont tiré l'indice vers le haut, la Société Générale terminant en forte hausse (+5,68% à 30,14 euros) suite à l'annonce d'un plan d'économies de 900 millions d'euros d'ici à 2015. Parmi les autres valeurs bancaires, BNP Paribas (+2,40% à 44,95 euros), Natixis (+2,31% à 3,5 euros) ont grimpé. Crédit Agricole termine en baisse (-1,58% à 7,08 euros), malgré un bénéfice net de 50,7% au premier trimestre. Lafarge (+4,42% à 51,04 euros) a annoncé une perte nette de 117 millions d'euros au premier trimestre mais a maintenu ses objectifs pour 2013. Alstom termine en revanche fortement dans le rouge (-11,80% à 28,4 euros) après l'annonce de la baisse de ses objectifs financiers et malgré une hausse de ses résultats et de son carnet de commandes sur son exercice achevé fin mars. A Francfort, l'indice Dax a terminé en hausse de 0,86% à 8 181,78 points, battant son record de clôture de vendredi. En séance, le Dax est même monté à 8 206,01 points, ce qui constitue aussi un nouveau record. Le précédent remontait au 13 juillet 2007 avec 8 154,76 points. Allianz a pris 3,56% à 120,7 euros, Munich Re 0,88% à 149 euros. Commerzbank a aussi pris 2,59% à 11,09 euros, malgré une perte nette au premier trimestre. La majorité des autres valeurs ont fini en hausse, avec notamment Merck KGaA (+4,56% à 120,5 euros) en tête des progressions et une augmentation de 3,53% à 56,03 euros pour HeidelbergCement. ProSiebenSat1 affichait le plus fort recul (-3,28% à 29,50 euros) malgré une hausse de son chiffre d'affaires et de ses bénéfices au premier trimestre. L'indice FTSE-100 de la Bourse de Londres a pris 0,55%, à 6 557,3 points. Parmi les plus fortes progressions, la banque HSBC a pris 2,96% à 735 pence grâce à un bond de son bénéfice net du premier trimestre à 6,35 milliards de dollars contre 2,58 milliards un an auparavant. Ses concurrentes Barclays et Standard Chartered ont également gagné 3,82% à 307,4 pence et 2,60% à 1 700 pence. Le groupe minier Eurasian Natural Resources a bondi pour sa part de 6,05% à 310,4 pence tandis que le voyagiste Tui Travel s'est adjugé 3,36% à 335 pence. Le groupe de luxe Burberry a en revanche cédé 1,89% à 1 352 pence et l'assureur Prudential, qui a connu un "bon début" d'année grâce à l'Asie, 0,87% à 1 145 pence. La Bourse de Madrid a clôturé en hausse de 0,47%, à 8544 points, regagnant le terrain perdu la veille. Le secteur bancaire a profité du mouvement à la hausse: Santander, a gagné 1,33% à 5,62 euros, BBVA a progressé de 1,69% à 7,534 euros et CaixaBank de 1,43% à 2,847 euros. Parmi les énergétiques, Gas Natural a terminé en baisse de 1,69% à 15,995 euros et le producteur d'électricité Endesa, filiale du groupe italien Enel, a lui progressé de 0,46% à 17,47 euros. La Bourse de Milan a terminé en hausse de 1,54% à 17 122 points, emmenée par les valeurs bancaires. Banco Popolare s'est envolée de 8,76% à 1,167 euro et BMPS de 5,74% à 0,2249 euro tandis que le géant de l'énergie Enel a progressé de 1,57% à 2,978 euros avant la publication de ses résultats. Le groupe A2A a en revanche reculé de 3,13% à 0,618 euro. Les investisseurs suivent aussi de près les possibles décisions attendues au conseil d'administration de Telecom Italia. Le titre a gagné 0,94% à 0,641 euro. La Bourse de Bruxelles a progressé de 0,74% à 2 716,51 points. C'est Solvay qui a tiré à la hausse l'indice Bel 20 des valeurs vedettes. Le groupe a annoncé la création d'une coentreprise avec le Suisse Ineos pour former un poids lourd mondial dans les PVC. L'action a pris 5,97% à 118,90 points. La principale baisse a été enregistrée par l'opérateur historique de télécoms Belgacom, qui a reculé de 3,37% à 16,90 euros. A la Bourse suisse, l'indice SMI est reparti de l'avant, clôturant en hausse de 0,63% à 7 977,54 points. Durant la séance, l'indice est passé brièvement au-dessus de la barre de 8 000 points, retrouvant son plus haut niveau depuis début 2008. Adecco, le spécialiste du travail temporaire, a signé la plus forte hausse de la journée (+2,47% à 51,95 francs) après la publication de ses résultats du premier trimestre. Seules deux valeurs ont terminé dans le rouge. SGS, le spécialiste de l'inspection et de la certification de produits, (-0,54% à 2 222 francs) et l'horloger Swatch Group (-0,18% à 546,50 francs). L'indice PSI-20 de la Bourse de Lisbonne a progressé de 0,9% à 6 356,56 points, tiré par ses valeurs financières comme la banque BCP (+2,8%), la BES (2,56%) et la BPI (+1,7%). Le poids lourd Portugal Telecom a également contribué à la hausse de la place portugaise, en gagnant 2,16%. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse de 0,27% à 356,48 points. La baisse la plus importante a été enregistrée par le géant de l'électronique Philips, qui a cédé 4,73% à 20,45 euros. A la hausse, le bancassureur ING a gagné 2,62% à 6,59 euros.
Le Dow Jones finit pour la 1ère fois au-dessus des 15 000 points Le Dow Jones, l'indice vedette de Wall Street, a dépassé, avant-hier en clôture, pour la première fois, la barre symbolique des 15 000 points, tandis que le S&P 500 a signé son quatrième record d'affilée. Selon des résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average a grimpé de 0,58% ou 87,31 points à 15 056,20 points et le S&P 500, le plus suivi par les investisseurs américains, de 0,52% ou 8,46 points à 1 625,96 points. Le Nasdaq, à dominante technologique, a avancé de 0,11% ou 3,66 points à 3 396,63 points, établissant un nouveau sommet depuis novembre 2000. Le marché continue de saisir toutes les bonnes nouvelles pour se nourrir et aujourd'hui elles proviennent de l'étranger, a remarqué David Levy, de Kenjol Capital Management. La décision de la Banque centrale australienne de réduire son taux d'intérêt directeur de 25 points de base à 2,75% (un niveau jamais atteint), afin d'encourager la croissance, apportait ainsi aux courtiers une nouvelle raison de se réjouir. Cela permet de perpétuer l'idée que les liquidités vont continuer à abonder partout dans le monde alors que Wall Street a largement profité ces derniers mois des politiques ultra-accommodantes des banques centrales américaine, européenne ou japonaise, a noté M. Levy. Un bond inattendu des commandes à l'industrie en Allemagne, qui sont ressorties en mars bien meilleures qu'attendu, a aussi participé à la bonne humeur des courtiers américains, ont souligné les experts de Charles Schwab. Mais le recul du géant informatique Apple, de 0,87% à 456,70 dollars, pesait sur le Nasdaq dont il est le membre le plus important, tout comme la baisse de Google (-0,67% à 855,77 dollars) ou Facebook (-1,24% à 27,23 dollars). Microsoft perdait également 1,30% à 33,31 dollars. Le groupe informatique a annoncé qu'il comptait sortir cette année une mise à jour de son nouveau système d'exploitation Windows 8, qu'il dit avoir écoulé à plus de 100 millions d'exemplaires depuis son lancement il y a six mois. Le constructeur automobile General Motors lâchait 1,05% à 31,49 dollars alors que les autorités chinoises ont approuvé la création d'une nouvelle usine pour la fabrication des luxueuses limousines Cadillac. Il s'agit pour le géant américain d'un projet de 1,3 milliard de dollars sur le premier marché automobile mondial. L'éditeur de jeux vidéo Electronic Arts (EA) perdait 0,74% à 18,15 dollars. Il a passé un accord avec Walt Disney (+0,11% à 65,13 dollars) qui lui octroie une licence exclusive pour des jeux basés sur la saga "La Guerre des Etoiles". Le groupe pharmaceutique Pfizer, qui a indiqué que les hommes souffrant de troubles érectiles vont désormais pouvoir se procurer du Viagra directement par internet, s'adjugeait 0,66% à 28,91 dollars. La chaîne de supermarchés Whole Foods, qui diffusera ses résultats après la séance, grignotait 0,15% à 91,94 dollars. L'opérateur de télévision par satellite DirectTV bondissait de 6,01% à 61,44 dollars après avoir fait état de résultats supérieurs aux attentes du marché. Les chiffres publiés par le groupe pétrolier Anadarko Petroleum décevaient en revanche le marché (-0,14% à 87,50 dollars). Le groupe américain d'automatisation et services aux entreprises Emerson Electric, qui a abaissé ses prévisions annuelles, reculait aussi, de 1,51% à 56,43 dollars.
Le Nikkei bondit de 3,55%, plus haut en près de 5 ans L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé sur un bond de 3,55%, encore dopé par une dépréciation du yen face au dollar et à l'euro et par des statistiques encourageantes aux Etats-Unis. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a gagné 486,20 points pour monter à 14 180,24 points, son plus haut niveau depuis près de 5 ans. Il n'était pas passé au-dessus de 14 000 points depuis juin 2008 et a gagné près de 60% en 6 mois. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a grimpé pour sa part de 3,06% (35,29 points) pour finir à 1 188,57 points. L'activité a été plutôt forte, avec 3,18 milliards d'actions échangées sur le premier marché. La Bourse de Tokyo était fermée vendredi et lundi, fériés au Japon. La remontée des valeurs depuis plusieurs mois s'explique par la chute de la monnaie japonaise entraînée par la politique économique du nouveau gouvernement de droite de Shinzo Abe et par les mesures monétaires ultra-accommodantes de la Banque centrale du Japon (BoJ). Le titre-vedette Toyota a fini en hausse de 4,91% à 5 750 yens, porté par le recul du yen d'une part et par des articles de presse selon lesquels le numéro un mondial de l'automobile allait afficher un bénéfice d'exploitation mirobolant pour l'exercice achevé le 31 mars dernier. Les actions de ses concurrents et compatriotes Honda et Nissan ont respectivement pris 3,93% à 3 970 yens et 3,88% à 1.017 yens. D'autres actions de firmes exportatrices ont aussi nettement grimpé, dont celles de l'équipementier Bridgestone (+5,37% à 3 730 yens) et des groupes d'électronique Sony (+6,39% à 1 731 yens), Sharp (+2,97% à 347 yens) et Panasonic (+2,85%). A signaler aussi la forte hausse de 4,91% à 684 yens du titre Mitsubishi Heavy Industries (MHI) dont la coentreprise avec le groupe français Areva a remporté un appel d'offres pour quatre réacteurs nucléaires en Turquie.
