Les Bourses européennes ont démarré lentement la semaine, avant-hier, dans un marché peu actif en raison d'un jour férié et faute de rendez-vous majeur. "Cette semaine promet son lot d'excitation avec la Réserve fédérale en point de mire", selon Patrick O'Hare de Briefing.com. Les acteurs du marché s'interrogent sur le devenir des mesures exceptionnelles à l'économie américaine de la banque centrale du pays, notamment son programme de rachat massif d'actifs. Les responsables de la Fed ont multiplié les interventions sans apporter d'indices sur la façon dont l'institution souhaite à terme y mettre fin. Aussi les investisseurs suivront de près une allocution du patron de la Fed Ben Bernanke devant une commission du Congrès mercredi et scruteront ce même jour les minutes de la dernière réunion de politique monétaire de l'institution.
L'Eurostoxx 50 a pris 0,22% La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,54%, l'indice CAC 40 s'établissant à 4 022,85 points, au plus haut depuis deux ans (mai 2011), dans un volume d'échanges très faible de 1,782 milliard d'euros. Parmi les valeurs, l'automobile s'est distingué: Renault a pris 1,37% à 62,13 euros et PSA Peugeot Citroën 5,85% à 7,56 euros. Les bancaires ont terminé en hausse: BNP Paribas a gagné 0,46% à 46,71 euros, Crédit Agricole 1,73% à 7,49 euros et Société Générale 2,08% à 32,16 euros. STMicroelectronics a pris 2,73% à 7,52 euros et PagesJaunes (Solocal) 4,32% à 1,69 euros. La Bourse de Londres a terminé à son plus haut niveau depuis septembre 2000, poussée par les performances d'EasyJet et de RBS: L'indice FTSE-100 a pris 0,48% à 6 755,63 points. RBS a progressé de 4,48% à 351,9 pence, après un relèvement de recommandation. EasyJet a gagné 3,96% à 1.235 pence après des résultats solides de sa rivale irlandaise Ryanair. Le secteur minier était en revanche sous pression alors que les prix des métaux reculent. Le producteur d'argent Fresnillo a ainsi reculé de 3,27% à 1 034 pence. Les autres minières étaient en baisse, comme ENRC (-2,76% à 264,1 pence), Glencore Xstrata (-1,12% à 334,95 pence) ou le producteur d'or Randgold Resources (-1,28% à 4 696 pence. L'indice Dax de la Bourse de Francfort a progressé de 0,69%, clôturant pour la première fois de son histoire au-dessus des 8 400 points, à 8 455,83 points. Le MDax des valeurs moyennes a lui avancé de 0,66% à 14 163,68 points. Commerzbank, qui avait déçu lors du lancement de son augmentation de capital, a repris des forces (+8,78% à 8,50 euros). Les valeurs automobiles ont poursuivi sur leur lancée: Volkswagen a encore pris 3,24% à 173,85 euros, BMW s'est appréciée de 2,91% à 74,02 euros, tandis que Daimler a grimpé de 2,80% à 50,37 euros. Lufthansa s'est également apprécié de 3,61% à 16,07 euros, tandis que Deutsche Telekom a regagné un peu de terrain (+2,16% à 9,41 euros). Les valeurs industrielles Bayer (+0,39% à 84,12 euros) et Siemens (+0,28% à 81,1 euros) ont progressé, tandis que ThyssenKrupp a cédé un peu de terrain (-0,03% à 15,02 euros). La Bourse de Bruxelles a clôturé en hausse de 0,31% à 2740,66 points. Les plus fortes baisses ont été enregistrées par AB InBev (- 0,67% à 74,50 euros) et par le groupe Solvay (-0,44% à 113 euros). La plus forte hausse a été enregistrée par le groupe bancaire KBC (+0,85% à 32,85 euros) La Bourse suisse était fermée. Vendredi, le SMI de la Bourse suisse a terminé en hausse de 0,2% à 8 280,25 points. La Bourse de Milan a terminé en baisse de 0,55%, l'indice FTSE Mib terminant à 17'506 points. Le fabricant de composants électroniques STMicroelectronics a enregistré la meilleure performance (+3,14% à 7,555 euros), suivi de Banco Popolare (+2,58% à 1,274 euro) et du fabricant de câbles Prysmian (+2,54% à 16,16 euros). Le groupe de transport gazier Snam réalise la plus mauvaise performance (-2,78% à 3,706 euros), suivi du pétrolier ENI (-2,58% à 18,49 euros) et de Pirelli (-2,45% à 8,76 euros). L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 0,51% à 369,97 points. La hausse la plus importante a été enregistrée par le groupe Air France-KLM, qui a gagné 3,98% à 7,71 euros. A la baisse, le numéro un mondial de la peinture AkzoNobel a cédé 0,79% à 49,57 euros. La Bourse de Madrid a terminé en baisse de 0,78% à 8 515,2 euros, au terme d'une séance marquée par un recul des valeurs bancaires. Santander, première banque en zone euro par la capitalisation boursière, a perdu 0,73% à 5,465 euros, tandis que BBVA a reculé de 1,17% à 7,32 euros et Caixabank de 1,67% à 2,77 euros. Le géant pétrolier Repsol a perdu 0,89% à 18,33 euros tandis que le groupe de télécom Telefonica reculait de 0,94% à 11,09 euros. La Bourse de Lisbonne a clôturé en baisse de 0,76% à 6 069,12 points L'indice PSI-20 a été pénalisé par le groupe de BTP Mota-Engil qui a reculé de 2,01% enregistrant la plus mauvaise performance de la séance. En revanche, le gestionnaire du réseau électrique REN a gagné 1,19% et le poids lourd Portugal Telecom s'est apprécié de 0,85%, limitant les pertes. Du côté des valeurs bancaires, la BPI a progressé de 0,83% tandis que la BCP et la BES sont restés inchangées.
Wall Street termine sur une petite baisse Les marchés d'actions américains ont terminé en petite baisse. Le soutien apporté par l'annonce d'une salve d'acquisitions n'a pas suffi à soulever l'enthousiasme d'investisseurs qui redoublent de prudence alors que les indices évoluent à des niveaux extrêmement élevés. Le Dow Jones des 30 valeurs industrielles américaines a perdu 0,12%, 19,12 points, à 15 335,28. Le Standard & Poor's 500, indice de référence des gérants de fonds, a cédé 0,07%, 1,18 point, à 1 666,29. Le Nasdaq, à forte pondération technologique, a abandonné 0,07%, 2,53 points, à 3 496,43. Les courtiers "se détournent de valeurs jugées sures" comme Coca-Cola (-0,98% à 42,55 dollars) ou Procter and Gamble (-0,86% à 79,33 dollars), "et se tournent vers des valeurs dépendantes de l'état de l'économie" comme le géant des engins de chantier Caterpillar (+1,13% à 88,66 dollars) ou le spécialiste de l'aluminium Alcoa (+0,75% à 8,67 dollars), a-t-il expliqué. Pourtant "rien n'a vraiment changé", mais "tout le monde semble avoir bu la même potion et s'engage dans la même direction, pour le meilleur ou pour le pire", a-t-il ajouté. L'opération la plus importante de la journée concerne le rachat par le groupe pharmaceutique américain Actavis (+2,56% à 128,71 dollars) de l'irlandais Warner Chilcott (+3,07% à 19,80 dollars) dans le cadre d'une transaction en actions d'un montant de 8,5 milliards de dollars. Le géant de l'internet Yahoo! a de son côté annoncé officiellement le rachat du site de blogs Tumblr pour 1,1 milliard de dollars, sa plus grosse acquisition depuis l'arrivée de sa dirigeante Marissa Mayer. Après un accueil sans enthousiasme en début de séance, les investisseurs accordaient un peu plus de crédit au groupe (+0,98% à 26,78 dollars). Autre acquisition d'ampleur: le fonds américain Vista Equity Partners s'est offert la société de sécurité sur internet Websense pour 24,75 dollars par action (soit 907 millions de dollars), faisant bondir le titre de 28,60% à 24,73 dollars. Le marché saluait aussi l'annonce vendredi après la clôture par le groupe de conseil et de services informatiques Accenture (+1,02% à 83,08 dollars) de son rachat du spécialiste du marketing et du commerce en ligne Acquity Group, pour 316 millions de dollars. Le conglomérat américain General Electric (GE) grignotait 0,19% à 23,50 dollars alors que sa filiale financière, GE Capital, a annoncé qu'elle versera à sa maison-mère 6,5 milliards de dollars de dividende au titre de 2013. La banque américaine Goldman Sachs, qui a cédé la totalité de sa participation dans Industrial and Commercial Bank of China (ICBC), mettant ainsi fin à l'investissement qu'elle avait fait dans la banque chinoise il y a sept ans, s'appréciait de 0,99% à 159,75 dollars.
Tokyo clôture en hausse de 1,47%, salue la dépréciation du yen La Bourse de Tokyo a terminé en hausse de 1,47%, encouragée par la poursuite de la dépréciation du yen et optimiste pour la croissance. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a grimpé de 222,69 points à 15 360,81 points, son plus haut niveau depuis la fin décembre 2007. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a gagné de son côté 1,30%, prenant 16,27 points à 1 269,51 points. L'activité a été extrêmement intense, avec 4,87 milliards d'actions échangées sur le premier marché. Le marché tokyoïte a continué de progresser, en profitant de l'affaiblissement continu du yen qui dope les revenus perçus à l'étranger par les groupes exportateurs japonais, une fois convertis en yens. Ses nouveaux gains ont en outre été nourris par les espoirs de reprise au Japon, après une première partie d'année encourageante. Vendredi, le Premier ministre japonais Shinzo Abe, devenu la coqueluche du marché, a annoncé qu'il voulait inciter les entreprises à investir davantage au Japon via toute une série de "dérégulations" dont il doit présenter les détails dans les semaines à venir. Les groupes exportateurs ont figuré parmi les principaux gagnants de la séance. Dans l'automobile, Toyota a gagné 1,85% à 6 590 yens, Nissan 5,60% à 1 225 yens et Honda 2,27% à 4 275 yens. Chez les fabricants d'électronique, Sharp s'est envolé de 16,95% à 552 yens, le titre du groupe en difficulté financière faisant l'objet de spéculations incessantes depuis des semaines. Sony a bondi pour sa part de 5,67% à 2 162 yens et Panasonic de 5,01% à 923 yens. Les groupes sidérurgistes, très sensibles à la conjoncture, se sont aussi solidifiés: Nippon Steel & Sumitomo Metal a gagné 4,14% à 277 yens et JFE Holdings 7,04% à 2 324 yens. Le groupe de services financiers Nomura a grimpé pour sa part de 3,09% à 969 yens.