Les Bourses européennes ont terminé en baisse, avant-hier, échaudées par un rebond plus fort que prévu des nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis, et nerveuses à l'idée d'une modification prématurée de la politique monétaire américaine. L'Eurostoxx a clôturé à -2,29% La Bourse de Paris a terminé sur une forte baisse (-2,29%). L'indice CAC 40 a perdu 85,08 points à 3 624,80 points, soit une de ses plus fortes baisses depuis le début de l'année et qui a fait revenir l'indice sous son niveau du 1er janvier. Les transactions ont été relativement animées avec 3,7 milliards d'euros échangés au cours de la séance. Parmi les valeurs qui ont souffert BNP Paribas (-4,55% à 42,5 euros), Crédit Agricole (-4,43% à 7,27 euros) et Société Générale (-4,53% à 29,28 euros). Dans leur sillage et pour les mêmes raisons, de nombreuses valeurs cycliques (dépendantes de la conjoncture) ont abandonné des points. Ainsi Ingenico (-4,38% à 45,65 euro)s, Eiffage (-3,95% à 31,02 euros), Bouygues (-3,05% à 19,54 euros), ainsi que des poids lourds du CAC 40, à l'instar de Sanofi (-3,50% à 71,68 euros) et Total (-1,91% à 37,23 euros). La Bourse de Londres a clôturé en forte baisse, l'indice FTSE-100 a reculé de 103,83 points, soit de 1,62%, à 6 291,54 points. Les minières ont été sous pression. Vedanta Resources a ainsi lâché 4,06% à 1 206 pence, Kazakhmys 3,44% à 674 pence, Rio Tinto 3,51% à 3 518,5 pence et Xstrata 3,18% à 1112 pence. Le groupe publicitaire WPP a reculé de son côté de 3,19% à 1 033 pence, la banque Lloyds Banking Group de 3,07% à 53,97 pence et le voyagiste TUI Travel de 2,94% à 320,3 pence. La Bourse de Francfort a terminé nettement dans le rouge. L'indice vedette Dax reculé de 1,88% à 7 583,57 points et le MDax des valeurs moyennes de 1,24% à 13 014,41 points. Sur le Dax, seules quelques valeurs ont terminé dans le vert. Parmi elles, le spécialiste de la santé Fresenius, dont UBS a laissé l'objectif de cours inchangé: le titre a gagné 0,66% à 89,43 euros et celui de sa filiale de dialyse, Fresenius Medical Care (FMC), 0,25% à 52,03 euros. L'assureur Allianz a perdu 2,44% à 101,75 euros malgré des résultats annuels meilleurs que prévu. Mais le groupe s'est montré prudent pour 2013, estimant que "de nombreuses incertitudes" subsistaient. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse de 2,10% à 336,38 points. Les baisses les plus importantes ont été enregistrées par l'opérateur de télécommunications KPN, qui a perdu 5,21% à 2,76 euros, et par le bancassureur ING, qui a lui perdu 4,85% à 6,17 euros. La Bourse de Madrid a accusé un net repli, l'indice Ibex-35 reculant de 1,82% à 8 014,5 points. Parmi les banques, Santander a abandonné 2,56% à 5,71 euros, BBVA, 2,12% à 7,438 euros, et Banco Popular, 2,32% à 63,1 centimes. CaixaBank a limité son repli à une baisse de 0,13% et a terminé à 3,04 euros. Le distributeur à bas coûts Dia a perdu 1,97% à 5,88 euros après la publication de ses résultats annuels. La Bourse de Lisbonne a terminé en baisse de 1,23% à 6 088,71 points. La BCP a limité les pertes de la place avec un bond de 3,60% après des informations selon lesquelles l'institution bancaire serait disposée à vendre ses filiales en Grèce et en Pologne. En revanche, les autres valeurs financières ont terminé dans le rouge comme la banque BES qui a reculé de 3,38%. Le groupe diversifié Sonae a perdu 2,24% et le pétrolier Galp 1,55%. La Bourse de Milan a terminé en baisse de plus de 3%, l'indice vedette FTSE Mib cédant 3,13% à 16 010 points. Toutes les valeurs du Mib ont terminé dans le rouge à l'exception du titre Parmalat, qui a progressé de 2,24% à 1,871 euro en raison d'attentes concernant son dividende. La Bourse de Bruxelles a fini en forte baisse, se repliant de 1,91% à 2 509,44 points. A l'exception du câblo-opérateur Telenet (+0,49% à 38,20 euros) et de la société de gestion immobilière Befimmo Sicafi (+0,14% à 50,70 euros), toutes les valeurs du Bel-20 ont fini dans le rouge. Le chimiste Solvay a accusé la plus lourde perte et a vu son titre reculer de 3,75% à 107,90 euros, suivi par KBC (-3,39% à 28,47 euros) et Ageas (-3,24% à 25,98 euros) dans le secteur financier. Wall Street termine en légère baisse, nerveuse après les minutes de la Fed Wall Street a terminé en baisse, nerveuse à l'idée d'une modification prématurée de la politique monétaire de la Fed, même si des indicateurs contrastés ont atténué la crainte d'un arrêt brutal de son concours financier: le Dow Jones a cédé 0,34% et le Nasdaq 1,04%. Selon les résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a reculé de 46,92 points à 13 880,62 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 32,92 points à 3 131,49 points. L'indice élargi Standard and Poor's 500 a abandonné 0,63% (-9,53 points) à 1 502,42 points. Le marché a poursuivi son mouvement de recul entamé la veille après la diffusion des minutes de la dernière réunion de la banque centrale américaine (Fed), même si les courtiers ont fait preuve de davantage d'optimisme en fin de séance avec une légère remontée des indices, a noté Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management. Les minutes de l'institution ont révélé que certains dirigeants de la Fed s'inquiétaient du cap actuel de sa politique monétaire, ce qui a été interprété comme un signe qu'elle pourrait diminuer plus tôt que prévu son soutien à la reprise économique du pays, qui représente quelque 85 milliards de dollars par mois. Si le marché a reculé, il ne s'est pas effondré, a remarqué Peter Cardillo de Rockwell Global Capital, pour qui en l'absence de données économiques vraiment bonnes, ou vraiment mauvaises, l'éventualité d'un arrêt du soutien de la Fed à l'économie américaine est loin d'être imminente. Les statistiques économiques américaines publiées dans la matinée étaient très contrastées et mettaient en lumière les obstacles auxquels est confrontée l'économie américaine pour véritablement asseoir sa reprise. La baisse de l'activité manufacturière de la région de Philadelphie (nord-est des Etats-Unis) s'est intensifiée, pour le mois de février, alors que le marché prévoyait une légère hausse. Sur le front de l'emploi, les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage ont rebondi plus que prévu au cours de la semaine précédente, après deux semaines de baisse, tandis que, du côté de l'inflation, les prix à la consommation sont restés inchangés en janvier. Un indice regroupant dix indicateurs censés donner une idée de l'évolution de la conjoncture aux Etats-Unis dans les six mois à venir a toutefois progressé en janvier, et, dans l'immobilier, l'embellie continuait avec une nouvelle augmentation des ventes de logements anciens aux Etats-Unis le mois dernier. Tokyo finit en repli de 1,39%, après un plus haut en 4 ans La Bourse de Tokyo a terminé la séance en nette baisse de 1,39%, du fait de la prudence des investisseurs après la clôture la veille à son plus haut niveau depuis quatre ans. A la fermeture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a perdu 159,15 points à 11 309,13 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau s'est replié de son côté de 1,11%, lâchant 10,84 points à 962,86 points. L'activité a été moins intense que lors des séances précédentes, avec 2,73 milliards d'actions échangées sur le premier marché. La veille, le Nikkei avait terminé à son plus haut niveau depuis septembre 2008, à la faveur de la chute du yen depuis le mois de novembre et d'un regain d'optimisme pour la conjoncture mondiale. Mais avant-hier, nombre d'investisseurs ont préféré empocher des bénéfices avant quelques échéances attendues. L'un des plus affectés a été celui des sidérurgistes: Nippon Steel & Sumitomo Metal a fondu de 2,73% à 249 yens et JFE Holdings de 4,42% à 1 946 yens. Les valeurs bancaires fortement bénéficiaires de la récente vague d'optimisme ont perdu aussi des plumes: Mitsubishi UFJ Financial Group a chuté de 2,44% à 520 yens, Mizuho Financial Group de 1,95% à 201 yens et Sumitomo Mitsui Financial Group de 2,74% à 3 720 yens. Le groupe de services financiers Nomura a abandonné 2,02% à 533 yens. Un léger rebond du yen face au dollar et à l'euro a heurté les fabricants d'électronique: Sharp a diminué de 3,02% à 321 yens, Panasonic de 1,75% à 673 yens et Canon de 1,20% à 3 305 yens. Malgré la présentation de sa nouvelle console de salon PlayStation 4, Sony a perdu 1,77% à 1 331 yens, les investisseurs semblant attendre l'avis des joueurs avant de miser sur le titre du géant de l'électronique.