ALa compagnie nationale Sonatrach participe, à partir d'aujourd'hui, à un congrès sur le marché mondial du gaz organisé à Paris par l'Association française du gaz (AFG), un syndicat gazier français. Cet événement est, selon ses initiateurs, l'occasion pour tous les acteurs du gaz de pouvoir échanger leurs expériences, leurs connaissances, et, bien entendu, de faire un point sur l'actualité gazière. Durant ce Congrès de trois jours, De nombreuses tables rondes et une quinzaine d'ateliers sont retenus pour débattre de toute la chaîne gazière, notamment la sécurité des approvisionnements énergétiques et les perspectives d'une politique énergétique européenne. La journée d'aujourd'hui sera consacrée aux usages et aux marchés, avec notamment une table ronde sur "l'ouverture des marchés et les intérêts des consommateurs". Ce sujet traitera des conséquences de la dernière mesure de l'ouverture des marchés la plus médiatisée, à savoir l'éligibilité des clients domestiques. Le marché européen de l'énergie s'est totalement ouvert le premier juillet dernier, mais reste en butte à moult interrogations liées notamment aux difficultés d'accès pour les fournisseurs étrangers en plus des petits opérateurs européens alternatifs, du fait du poids des monopoles historiques, et l'impact sur les prix à la consommation. Demain, deuxième journée de cette rencontre, seront abordés des sujets autour de la stratégie des acteurs et du développement durable. On parlera notamment de sécurité des approvisionnements, de recherche gazière et de politique européenne. Les historiques de l'énergie française, dont GDF (gaz), le pétrolier Total, EDF (électricité) débattront de ce sujet récurrent dans les stratégies des pays consommateurs, à un moment où se pose également la question de la sécurité de l'offre pour les fournisseurs. Les infrastructures gazières et leur développement seront au centre de la troisième journée des travaux de ce congrès auquel participera aussi le gazier russe Gazprom et l'Agence internationale à l'énergie (AIE), ainsi que le Commissaire européen chargé de l'énergie, M. Andris Piebalgs, ou encore l'ancien chancelier allemand, M. Gerhard Schröder, en tant que représentant de Nord Stream AG. Il sera également question de développement de la desserte gazière et d'un régulateur commun en Europe. Ces trois journées seront ponctuées par des interventions des présidents des compagnies d'énergie, des représentants des consommateurs, des décideurs politiques, des régulateurs. Les risques géopolitiques, la perspective d'une forte croissance de la consommation mondiale de gaz, et la concurrence que se livrent les grands marchés pour accéder aux ressources gazières sont autant d'axes qui seront soumis au débat d'ateliers qui se pencheront également sur les perspectives d'une unification des politiques énergétiques en Europe où l'on reproche à certains pays, notamment à la France, de miser sur "le nationalisme énergétique". En effet, la Commission européenne doit présenter le 19 septembre des projets législatifs pour une plus grande ouverture à la concurrence du marché européen de l'énergie, qui devrait notamment préconiser une séparation patrimoniale des activités de production et de distribution des groupes énergétiques. Cependant, ces projets législatifs de Bruxelles ne semblent pas être du goût de certains pays européens à l'instar de la France et de l'Allemagne qui craignent que ces projets ne viennent affaiblir leurs champions nationaux (EDF, GDF et EON).