Ferrari, la marque de luxe de Fiat, va réduire sa production de 4% cette année pour préserver sa valeur mais cela ne devrait pas l'empêcher d'augmenter ses bénéfices, a déclaré son président Luca Cordero di Montezemolo. "La force de ne pas écouter ceux qui disent 'vos concurrents vont en bénéficier' m'a été insufflée par (le fondateur) Enzo Ferrari, qui était visionnaire pour augmenter la valeur de la marque", a-t-il dit lors d'une conférence de presse, en notant qu'une initiative similaire avait été prise en 2003. Cette décision vise aussi à préserver la valeur des voitures à la revente. La Ferrari premier prix, le modèle California, se vend à 185 000 euros en Italie. Le constructeur a vendu 7 318 voitures l'an dernier mais entend produire moins de 7 000 unités en 2013, une décision prise avec l'assentiment des actionnaires, selon son président. Au premier trimestre 2013, Ferrari a réalisé un bénéfice avant intérêts et impôts de 80 millions d'euros en vendant 1.798 voitures. Son bénéfice net a atteint 54,7 millions d'euros. La marque au cheval cabré apporte ainsi une contribution essentielle aux bénéfices du groupe Fiat, qui a réalisé sur les trois premiers mois de l'année un bénéfice d'exploitation de 603 millions d'euros en vendant environ un million de véhicules. Aux ventes de voitures s'ajoutent, pour Ferrari, les revenus de licences et de produits dérivés. Luca Cordero di Montezemolo a dit s'attendre à une hausse des bénéfices de Ferrari cette année, en dépit de la baisse de production, mais il n'a fourni aucune prévision chiffrée. Ferrari compte investir 100 millions d'euros en deux ans dans son usine de Maranello, où quelque 3 000 salariés assemblent en moyenne 32 voitures par jour. L'entreprise a inauguré une nouvelle chaîne d'assemblage qui fabriquera des moteurs pour sa marque sœur Maserati. Fiat ambitionne de porter les ventes de Maserati à 50 000 voitures par an à l'horizon 2015, contre environ 5 000 l'an dernier.