Le Conseil de gouvernement a tenu, hier, une réunion sous la présidence de Abdelaziz Belkhadem, chef du gouvernement, dans laquelle il a examiné et endossé l'avant-projet de loi de finances pour 2008, présenté par le ministre des Finances. Au plan budgétaire, l'avant-projet de loi, qui prévoit une progression de 5.1% par rapport à 2007,se distingue, notamment, par la poursuite de l'effort intensif engagé dans le cadre de la réalisation du programme complémentaire de soutien à la croissance économique pour la période 2005-2009 décidé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. C'est ainsi que sur un total de plus de 4.200 milliards de DA de dépenses budgétaires prévues pour l'année 2008, en accroissement de 8.8%, près de 2.300 milliards de DA sont destinés au budget d'équipement. En outre, il convient de noter une évolution sensible de 21.4% par rapport à 2007 du budget de fonctionnement, laquelle s'explique, notamment, par la mise en œuvre de la nouvelle grille de rémunération des personnels et fonctionnaires de la Fonction publique et par la prise en charge des nouvelles infrastructures réceptionnées et estimées à plus de 166 milliards de DA. L'ensemble des mesures budgétaires proposées s'inscrit dans le cadre de la concrétisation des mesures initiées par le chef de l'Etat dans le cadre de la consolidation de la croissance nationale durable pour répondre aux attentes de la population. Dans sa partie législative, l'avant-projet de loi de finances pour 2008 contient des dispositions destinées à soutenir l'effort de développement économique et à encadrer le marché national. Il s'agit, notamment, de la réduction de la pression fiscale sur les revenus et la simplification des procédures fiscales. Cette mesure permettra la réduction de la charge fiscale sur les bas et moyens revenus, la poursuite et le renforcement des mesures de lutte contre l'évasion fiscale et la contrefaçon par une gestion de qualité et l'encouragement de l'activité économique. Dans ce chapitre, il convient d'indiquer, particulièrement, le soutien aux petits exploitants agricoles du Sud à travers la prise en charge de 50% de la facturation de l'énergie électrique de basse tension, l'exemption de la TVA des laits infantiles, actuellement soumis à un taux de 7%, l'insaisissabilité des avoirs des banques et établissements financiers détenus dans des comptes de règlements ouverts auprès de la Banque d'Algérie. L'avant-projet propose, également, des mesures en faveur des opérations de crédit bail pour encourager ce mode de financement de l'économie, comme il propose des mesures contre l'évasion fiscale et la contrefaçon des produits. Des mesures également en direction de la préservation de l'environnement, à travers le renchérissement de la taxe sur le gas-oil qui passe de 0.30 DA par litre à 0.6 DA et le doublement du tarif de la vignette pour les véhicules de tourisme, à carburation diesel.