La campagne d'évaluation des ressources halieutiques 2013 s'est achevée le 30 juin, a annoncé, à Beni Saf (30 km de Aïn Témouchent), un chercheur du Centre national de recherche et de développement de la pêche et de l'aquaculture (CNRDPA). Lancée le 2 juin dernier à partir d'El Kala à bord du navire de recherche scientifique "Grine Belkacem", cette opération intitulée "Algérie Demersales 2013" (ALDEM 2013) pour l'évaluation du poisson blanc vivant au fond de la mer, a pris fin le dimanche 30 juin à Ghazaouet (Tlemcen), a précisé Mennad Moussa. Cette opération qui touche toute la côte algérienne a ciblé, précisément, 13 espèces de poissons dont le merlan, le rouget et crevette, a-t-il indiqué. Des opérations de chalutage sont menées au niveau de zones connues, composées de 100 traits de pêche dont 46 à l'Ouest, 32 à l'Est et 22 au Centre, pour remplir cette mission inscrite dans le cadre du programme du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques. D'une durée de cinq ans, ce programme a enregistré, également, le lancement, en février passé, d'une action d'évaluation de pélagique, a-t-il ajouté. Animant, à l'école de pêche de Beni Saf, une journée régionale d'information et de sensibilisation au profit des professionnels de la pêche sur l'importance et l'impact des campagnes d'évaluation des ressources halieutiques demersales, M. Mennad a rappelé que la campagne "ALDEM 2012" a dénombré pas moins de 400 espèces entre poissons, algues et autres. "Ces campagnes d'évaluation visent à préserver les ressources halieutiques. Cette préservation passe inéluctablement par une gestion rationnelle de la ressource qu'il faut connaître grâce à son évaluation", a-t-il encore souligné. Il a rappelé également les cinq campagnes d'évaluation dont celle nommée "Habibas 1974" qui a recensé 190 000 tonnes de pélagiques, celle de 1981 (330 000t), de 1982 (185 000 t), de 1997/1999 menée en collaboration avec l'Allemagne (148 000 t) et celle de 2003 (187 000 t). En conclusion, ce chercheur a mis l'accent sur la nécessité d'une concertation entre les acteurs de la pêche, à savoir l'administration, les chercheurs et les professionnels, pour la prise de décision. Lors des débats, les représentants des wilayas d'Oran, de Sidi Bel-Abbès, de Mostaganem, de Tlemcen, de Chlef et d'Aïn Témouchent ont mis l'accent sur l'organisation de la profession, la continuité de ces campagnes d'évaluation et la maîtrise du nombre d'unités de pêche en exercice au niveau des ports de pêche. L'élaboration d'une carte pour les zones de pêche des petits métiers et la pose de récifs artificiels pour abriter la reproduction, ont été également recommandées.