La corruption continue de faire l'actualité nationale. En effet, celle-ci gangrène tous les secteurs. Du commerce aux affaires religieuses, en passant par les hydrocarbures. Tous les secteurs sont touchés. Mais le secteur des hydrocarbures reste sans doute le plus affecté par ce fléau. Il ne passe pas une journée sans que les déclarations ou bien les nouveautés soient rendues publiques par les autorités concernant les dossiers de Sonatrach ou bien de Sonelgaz. A cet effet, le tribunal de Skikda vient d'annoncer que le juge d'instruction a mis sous contrôle judiciaire vingt (20) cadres d'une filiale du groupe Sonatrach, la Société de maintenance industrielle de Skikda (SOMIK), sur les 55 personnes entendues depuis mercredi, et ce dans des affaires de corruption. Les 35 autres personnes, dont 11 femmes, entendues dans le cadre des mêmes affaires liées à des détournements de fonds, de dilapidation de deniers publics, établissement de faux documents et octroi d'avantages injustifiés, ont été relaxées. Une enquête avait été engagée, selon une source judiciaire, à la suite d'informations parvenues à la Gendarmerie nationale relatives à des affaires de passation de marchés en violation de la réglementation, dans le cadre de l'opération de rénovation du centre de liquéfaction de gaz naturel (train GNL) de la zone industrielle de Skikda par la firme américaine KBR. L'enquête a été élargie à d'autres wilayas où certains cadres impliqués possèderaient d'importants biens immobiliers, a encore indiqué la même source. L'opinion publique attend depuis quelques mois, l'issue de ces affaires de corruption et ce, en dépit du pessimisme des spécialistes, qui ne croient pas en l'autonomie de la justice algérienne. Cette justice est aujourd'hui devant une rude épreuve. Le citoyen algérien demande l'application des lois. Il est à rappeler que le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Mohamed Charfi, avait rassuré, à maintes reprises, que les autorités algériennes n'ont aucunement l'attention d'étouffer les scandales de corruption qui ont ébranlé les deux compagnies piliers de l'économie nationale. Tout en affirmant qu'un avant-projet de loi amendant la loi portant prévention et lutte contre la corruption promulguée en 2006, était en cours d'élaboration par le ministère de la Justice.