Fin de mission pour l'ambassadeur de l'Italie en Algérie Giovan Battista Verderame. Ce dernier a animé une conférence de presse, hier, pour une rencontre d'adieu, après une collaboration fructueuse de plus de trois années. Une occasion pour le diplomate de revenir sur les relations bilatérales, des relations au beau fixe et qui sont même appelées à se développer. En effet, de l'avis de l'ambassadeur, les relations entre l'Algérie et l'Italie sont bonnes. Elles ont été certes intensifiées par le traité d'amitié signé en 2003, mais elles le seront encore davantage à l'occasion d'une rencontre au sommet, prévue en Italie avant la fin de l'année. "Je laisse votre pays avec regret, avec la convictions d'avoir accompli quelques évolutions" a-t-il dit aux médias algériens. Au plan économique, l'Algérie et l'Italie disposent de grandes potentialités de coopération. L'Italie demeure, en effet, le deuxième fournisseur et le deuxième client de l'Algérie. Les investissements italiens en Algérie ne sont, certes, pas importants, l'Italie n'ayant pas une grande tradition dans ce sens, mais ils s'améliorent, indique encore l'ambassadeur. Actuellement, plus de 140 entreprises Italiennes sont présentes en Algérie pour un investissement de 40 millions d'euros. L'Italie est notamment présente dans le secteur des hydrocarbures mais aussi, à travers les privatisations. Les importations algériennes de l'Italie sont, pour l'essentiel, les produits semi-finis, les équipements industriels et agricoles et les biens de consommation. Le secteur des travaux publics commence, lui aussi, à attirer des entreprises italiennes. La petite et moyenne entreprise est certainement aussi un domaine où la coopération entre l'Algérie et l'Italie peut connaître un développement accru grâce, d'une part, à l'expérience éprouvée et au savoir-faire de ces entreprises et, d'autre part, aux avantages importants offerts par l'économie algérienne. Cette participation italienne peut être effectuée sous forme d'investissements directs ou en partenariat avec des entreprises algériennes publiques ou privées. L'ambassadeur a également parlé des visas, la réouverture de l'école Italienne en Algérie, de la commission mixte mais, et surtout, du gazoduc GALSI devant relier l'Algérie à l'Italie, qui ne tarderait pas à voir le jour, selon l'ambassadeur. La réalisation d'un deuxième gazoduc reliant l'Algérie à l'Italie traduit, selon l'ambassadeur, la volonté partagée des deux pays de donner une impulsion plus significative aux relations bilatérales. Ce gazoduc revêt une dimension stratégique non seulement pour l'Algérie et l'Italie, mais également pour l'Europe et le partenariat euro-méditerranéen en général. Il y lieu de noter que la société GALSI a été constituée en janvier 2003 à travers un partenariat entre la société nationale SONATRACH et plusieurs entreprises européennes, essentiellement des sociétés italiennes. Des lettres d'intention relatives à la commercialisation du gaz naturel par le canal de ce gazoduc ont été signées en mars 2005 à Milan par les dirigeants d'une douzaine d'entreprises. Au plan politique, le développement est également positif avec les visites et les rencontres bilatérales et l'Italie, indique encore l'ambassadeur, fait de la Méditerranée une région prioritaire. Quant à la rencontre au sommet, le représentant Italien s'est gardé de révéler la date et la teneur indiquant seulement que les préparatifs vont bon train pour sa réussite.