La secrétaire d'Etat chargée de l'Environnement, Dalila Boudjemaa, a précisé, mardi dernier, lors de sa visite de travail dans la wilaya de Tipasa, que la récupération du papier usagé doit être stimulée et renforcée en vue d'atteindre un volume de deux (2) millions de tonnes/an. La secrétaire d'Etat, qui animait une conférence de presse en marge de cette visite, a déclaré "Ce volume annuel de papier que l'on se fixe de récupérer annuellement, représente 30% des déchets recyclables et valorisables, pour la satisfaction des besoins nationaux en ce produit". La protection de l'environnement est primordiale, cette nouvelle mesure permettra à l'Algérie de protéger sa nature. Et de plus elle permettra de créer de nouveaux postes d'emploi et de booster l'économie nationale. Mme Boudjemaa a, en outre, estimé que "l'Algérie dispose de grands moyens pour la collecte du papier", tout en affirmant que cette activité de "stimulante et elle participe, d'une part à la préservation de l'environnement, et contribue, d'autre part, à combler le déficit de production du papier, voire à dégager un plus pour l'exportation". La secrétaire d'Etat a ainsi fait savoir que "Plus de 50% de la fabrication mondiale du papier est à base de fibres recyclées", relevant que l'Algérien consomme une moyenne annuelle de 16 kg de papier, d'où la nécessité de "faire des efforts pour réduire la consommation de ce matériau", a-t-elle recommandé, avant d'appeler au renforcement des actions visant la protection de l'environnement. "L'utilisation du papier recyclé permet une consommation moindre d'eau, outre une réduction des émanations de CO2, comparativement au papier industriel résultant des fibres cellulosiques (bois)", a-t-elle poursuivi. La secrétaire d'Etat a aussi révélé une orientation progressive de l'Algérie vers la maîtrise de l'organisation et du développement de l'activité de récupération du papier aux fins de l'utiliser comme matière première, en substitution à la pâte à papier d'importation, signalant que la moyenne nationale de consommation du papier ne dépasse pas les 572 000 T/an, au moment où l'Algérie importe annuellement 520 000 T/an de papier et de carton, pour un montant de 520 millions de dollars. Mme Boudjemaa a, en outre, applaudi les efforts consentis par les pouvoirs publics afin de faciliter le recyclage des déchets ménagers.