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Un marché de 375 milliards de dollars en 2025
Déchets ménagers solides
Publié dans Le Midi Libre le 11 - 06 - 2012

Selon un nouveau rapport d'envergure sur la situation des déchets urbains solides dans le monde, la quantité d'ordures générée par les citadins va fortement augmenter d'ici à 2025. Ce volume passera de 1,3 milliard de tonnes par an aujourd'hui à 2,2 milliards, l'essentiel de la hausse provenant des villes à forte croissance des pays en développement. Le coût annuel de la gestion des déchets solides devrait atteindre 375 milliards de dollars, contre 205 milliards actuellement, et sa hausse sera plus vive dans les pays à faible revenu.
Selon un nouveau rapport d'envergure sur la situation des déchets urbains solides dans le monde, la quantité d'ordures générée par les citadins va fortement augmenter d'ici à 2025. Ce volume passera de 1,3 milliard de tonnes par an aujourd'hui à 2,2 milliards, l'essentiel de la hausse provenant des villes à forte croissance des pays en développement. Le coût annuel de la gestion des déchets solides devrait atteindre 375 milliards de dollars, contre 205 milliards actuellement, et sa hausse sera plus vive dans les pays à faible revenu.
Le rapport, intitulé What a Waste : A Global Review of Solid Waste Management, propose pour la première fois des données consolidées sur la production, la collecte, la composition et l'élimination des déchets solides urbains, par pays et par région. C'est en soi une prouesse car, comme l'explique le rapport, soit les données mondiales fiables sur ce sujet sont inexistantes, soit elles sont incomplètes, incohérentes et non comparables. Néanmoins, les auteurs du rapport annoncent une crise imminente du traitement de ces déchets à mesure que le niveau de vie augmente et que la population urbaine s'accroît.
«Il est de plus en plus urgent d'améliorer la gestion des déchets solides, en particulier dans les villes en expansion rapide des pays à faible revenu», a déclaré Rachel Kyte, vice-présidente pour le développement durable à la Banque mondiale. «Les conclusions du rapport sont graves, mais elles laissent aussi espérer qu'une fois qu'ils auront pris conscience de l'ampleur du problème, les dirigeants locaux et nationaux, ainsi que la communauté internationale, se mobiliseront pour mettre en place des programmes de réduction, de réutilisation, de recyclage ou de récupération de la plus grande quantité de déchets possible avant incinération (et récupération de l'énergie ainsi produite) ou élimination d'une autre manière. La mesure de l'ampleur du problème constitue une première étape cruciale pour sa résolution ».
Ce rapport note que la gestion des déchets solides ménagers est le plus important des services municipaux. Dans les pays à faible revenu, la gestion des déchets représente souvent le plus gros poste budgétaire pour les municipalités, et ce secteur est l'un des employeurs les plus importants. Une ville qui ne parvient pas à gérer efficacement ses déchets est rarement capable de gérer des services plus complexes, comme la santé, l'éducation ou les transports. L'amélioration de cet aspect est l'un des moyens les plus efficaces de renforcer la gestion municipale dans son ensemble. C'est en Chine (devenue le premier producteur de déchets au monde en 2004, devant les Etats-Unis), dans d'autres régions d'Asie de l'Est et dans une partie de l'Europe de l'Est et du Moyen-Orient que le volume de déchets augmente le plus vite. On y constate des progressions similaires en termes de déchets, d'urbanisation et de PIB : il existe en effet une corrélation directe entre le niveau de revenu par habitant dans les villes et la quantité de déchets générée. En général, lorsqu'un pays s'urbanise et que la population s'enrichit, la consommation de matières inorganiques (comme le plastique, le papier, le verre et l'aluminium) s'accroît, tandis que la part des matières organiques diminue.
«Les chiffres en eux-mêmes ne sont pas très surprenants,a indiqué pour sa part Dan Hoornweg, spécialiste principal du secteur urbain au sein du département Finance, économie et développement urbain de la Banque mondiale et co-auteur du rapport. En revanche, lorsqu'on les additionne, on met au jour un problème relativement silencieux qui prend de l'ampleur chaque jour. Les problèmes liés aux déchets urbains solides vont être gigantesques, aussi importants, sinon plus, que ceux que nous connaissons actuellement en raison du changement climatique. Ce rapport doit être considéré comme un puissant signal d'alarme pour les décideurs dans le monde entier». Pour les auteurs du rapport, si l'on veut résoudre ce problème de manière globale, il faut un plan intégré de gestion des déchets solides au niveau des villes. Ce plan doit impérativement s'appuyer sur une consultation et une participation de toutes les parties prenantes (groupements de citoyens et organismes au service des pauvres et des défavorisés). Il doit aussi nécessairement prendre en compte les aspects de santé publique et de protection de l'environnement.
Le rapport énonce également des recommandations de politique publique visant la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) dues à un traitement inefficient des déchets solides. Selon les estimations, les déchets de consommation représenteraient près de 5 % du total des émissions mondiales de GES, les décharges générant 12 % de la totalité des émissions mondiales de méthane. D'après le rapport, il existe un certain nombre de pratiques que la plupart des villes pourrait mettre en œuvre dans ce domaine :
Informer la population sur les possibilités permettant de réduire la production de déchets et d'augmenter le recyclage et le compostage ;
Instaurer des mécanismes de prix (taxes sur les produits, par exemple) afin d'encourager les consommateurs à réduire la production de déchets et à recourir davantage au recyclage ;
Mettre en place des redevances d'utilisation liées à la quantité de déchets, avec (par exemple) une taxe plus faible pour les consommateurs qui trient les produits recyclables ; et/ou définir des politiques d'achat et des prix préférentiels qui stimulent la demande de produits fabriqués à partir de déchets de consommation recyclés.
Le rapport, intitulé What a Waste : A Global Review of Solid Waste Management, propose pour la première fois des données consolidées sur la production, la collecte, la composition et l'élimination des déchets solides urbains, par pays et par région. C'est en soi une prouesse car, comme l'explique le rapport, soit les données mondiales fiables sur ce sujet sont inexistantes, soit elles sont incomplètes, incohérentes et non comparables. Néanmoins, les auteurs du rapport annoncent une crise imminente du traitement de ces déchets à mesure que le niveau de vie augmente et que la population urbaine s'accroît.
«Il est de plus en plus urgent d'améliorer la gestion des déchets solides, en particulier dans les villes en expansion rapide des pays à faible revenu», a déclaré Rachel Kyte, vice-présidente pour le développement durable à la Banque mondiale. «Les conclusions du rapport sont graves, mais elles laissent aussi espérer qu'une fois qu'ils auront pris conscience de l'ampleur du problème, les dirigeants locaux et nationaux, ainsi que la communauté internationale, se mobiliseront pour mettre en place des programmes de réduction, de réutilisation, de recyclage ou de récupération de la plus grande quantité de déchets possible avant incinération (et récupération de l'énergie ainsi produite) ou élimination d'une autre manière. La mesure de l'ampleur du problème constitue une première étape cruciale pour sa résolution ».
Ce rapport note que la gestion des déchets solides ménagers est le plus important des services municipaux. Dans les pays à faible revenu, la gestion des déchets représente souvent le plus gros poste budgétaire pour les municipalités, et ce secteur est l'un des employeurs les plus importants. Une ville qui ne parvient pas à gérer efficacement ses déchets est rarement capable de gérer des services plus complexes, comme la santé, l'éducation ou les transports. L'amélioration de cet aspect est l'un des moyens les plus efficaces de renforcer la gestion municipale dans son ensemble. C'est en Chine (devenue le premier producteur de déchets au monde en 2004, devant les Etats-Unis), dans d'autres régions d'Asie de l'Est et dans une partie de l'Europe de l'Est et du Moyen-Orient que le volume de déchets augmente le plus vite. On y constate des progressions similaires en termes de déchets, d'urbanisation et de PIB : il existe en effet une corrélation directe entre le niveau de revenu par habitant dans les villes et la quantité de déchets générée. En général, lorsqu'un pays s'urbanise et que la population s'enrichit, la consommation de matières inorganiques (comme le plastique, le papier, le verre et l'aluminium) s'accroît, tandis que la part des matières organiques diminue.
«Les chiffres en eux-mêmes ne sont pas très surprenants,a indiqué pour sa part Dan Hoornweg, spécialiste principal du secteur urbain au sein du département Finance, économie et développement urbain de la Banque mondiale et co-auteur du rapport. En revanche, lorsqu'on les additionne, on met au jour un problème relativement silencieux qui prend de l'ampleur chaque jour. Les problèmes liés aux déchets urbains solides vont être gigantesques, aussi importants, sinon plus, que ceux que nous connaissons actuellement en raison du changement climatique. Ce rapport doit être considéré comme un puissant signal d'alarme pour les décideurs dans le monde entier». Pour les auteurs du rapport, si l'on veut résoudre ce problème de manière globale, il faut un plan intégré de gestion des déchets solides au niveau des villes. Ce plan doit impérativement s'appuyer sur une consultation et une participation de toutes les parties prenantes (groupements de citoyens et organismes au service des pauvres et des défavorisés). Il doit aussi nécessairement prendre en compte les aspects de santé publique et de protection de l'environnement.
Le rapport énonce également des recommandations de politique publique visant la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) dues à un traitement inefficient des déchets solides. Selon les estimations, les déchets de consommation représenteraient près de 5 % du total des émissions mondiales de GES, les décharges générant 12 % de la totalité des émissions mondiales de méthane. D'après le rapport, il existe un certain nombre de pratiques que la plupart des villes pourrait mettre en œuvre dans ce domaine :
Informer la population sur les possibilités permettant de réduire la production de déchets et d'augmenter le recyclage et le compostage ;
Instaurer des mécanismes de prix (taxes sur les produits, par exemple) afin d'encourager les consommateurs à réduire la production de déchets et à recourir davantage au recyclage ;
Mettre en place des redevances d'utilisation liées à la quantité de déchets, avec (par exemple) une taxe plus faible pour les consommateurs qui trient les produits recyclables ; et/ou définir des politiques d'achat et des prix préférentiels qui stimulent la demande de produits fabriqués à partir de déchets de consommation recyclés.


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