Le chef de la diplomatie vénézuélienne Elias Jaua, a annoncé que son ministère avait adressé, vendredi, une note de protestation à l'ambassade américaine à Caracas à l'occasion d'une déclaration de Samantha Power nommée ambassadrice des Etats-Unis auprès de l'ONU. Mme Power avait notamment déclaré qu'en cas d'approbation de sa candidature, elle lutterait contre les "répressions" perpétrées à Cuba et au Venezuela. "Nous avons adressé une note de protestation dans laquelle nous avons demandé si le gouvernement des Etats-Unis avait réellement l'intention de faire preuve de bonne volonté pour normaliser ses relations avec le Venezuela", a indiqué M. Jaua, cité par les médias vénézuéliens. Selon le ministre, Caracas ne tolérera pas qu'un diplomate américain conçoive des projets d'ingérence dans les affaires d'un pays indépendant. Le président vénézuélien Maduro, avait auparavant demandé à Washington de réfuter la déclaration de Mme Power. Depuis 2010, les relations diplomatiques entre les deux pays sont maintenues au niveau des chargés d'affaires. Les Etats-Unis ont alors refusé de remplacer l'ambassadeur désigné Larry Palmer par un autre candidat malgré la décision de Caracas de ne pas l'accueillir au Venezuela. Cette décision résultait des propos de M. Palmer sur le faible moral des troupes vénézuéliennes et des critiques émises par Barack Obama concernant l'inefficacité de la lutte antidrogue menée par Caracas. Il n'en reste pas moins que les Etats-Unis demeurent l'un des principaux partenaires commerciaux du Venezuela. En 2012, les livraisons de pétrole vénézuélien se chiffraient à 900 000 barils par jour.
les USA nient avoir menacé le Venezuela de sanctions Les affirmations selon lesquelles les Etats-Unis ont menacé le Venezuela de sanctions en cas d'octroi de l'asile politique à Edward Snowden, ne correspondent pas à la réalité, a déclaré aux journalistes la porte-parole du département d'Etat américain Marie Harf. Le quotidien espagnol ABC a fait savoir que le secrétaire d'Etat américain John Kerry aurait signifié à son homologue vénézuélien Elias Jaua, que des sanctions économiques sévères seraient décrétées à l'encontre de Caracas en cas d'octroi de l'asile politique à Edward Snowden. "Cette description de l'entretien ne correspond nullement à la réalité. Le secrétaire d'Etat n'a pas évoqué la réponse éventuelle de Washington. Il n'a fait que rappeler que M. Snowden faisait l'objet d'accusations très graves et qu'il devait être extradé vers les Etats-Unis", a déclaré Mme Harf. Le Venezuela s'est déclaré prêt à accorder l'asile politique à l'informaticien américain peu après l'incident survenu à l'avion du président bolivien Evo Morales L'Espagne, la France, l'Italie et le Portugal ont fermé leur espace aérien à l'avion du président bolivien qui revenait de Moscou, le soupçonnant de transporter à son bord l'ex-agent de la CIA Edward Snowden, recherché par Washington. M. Morales a dû faire une escale à Vienne. Après que le chef de la diplomatie autrichienne a confirmé l'absence du lanceur d'alerte parmi les passagers de l'avion présidentiel, Paris et Lisbonne ont donné le feu vert au survol de leur territoire.