Les Etats-Unis ont affirmé jeudi au terme d'une rencontre annuelle avec la Chine être «très déçus» que Pékin ne leur ait pas livré Edward Snowden, ancien consultant du renseignement américain à la source de révélations sur de vastes programmes de surveillance américains. Le secrétaire d'Etat adjoint William Burns a affirmé, lors d'une conférence de presse avec des responsables chinois, que la gestion du dossier par Pékin n'était «pas cohérente» avec les appels récents à une meilleure coopération entre les deux pays. M.Burns a rappelé que Washington et Pékin s'étaient mis d'accord, lors d'une rencontre de leurs présidents respectifs en Californie (ouest des Etats-Unis) le mois dernier, pour travailler de manière rapprochée. «C'est pourquoi nous avons été très déçus par la manière dont les autorités de Pékin et de Hong Kong ont géré l'affaire Snowden, qui sape notre effort pour établir la confiance nécessaire à résoudre les questions difficiles», a déclaré M.Burns. «La gestion de ce dossier n'a pas été cohérente avec l'esprit de Sunnylands», la propriété où s'étaient rencontrés les présidents chinois et américain début juin, a ajouté M.Burns. Le représentant chinois Yang Jiechi, qui s'exprimait à côté de M.Burns, a défendu pour sa part la décision de Pékin sur Snowden, dont les révélations sur l'espionnage, par Washington, de réseaux Internet chinois avaient suscité de l'émoi en Chine. «Le gouvernement (chinois) a toujours respecté la gestion des dossiers par le gouvernement de la Région administrative spéciale de Hong Kong conformément à la loi», a affirmé M.Yang. Hong Kong «a géré le dossier Snowden conformément à la loi et son traitement ne souffre aucun reproche», a ajouté M.Yang, figure importante de la diplomatie chinoise. Sur un autre plan, Edward Snopwden toujours à la recherche d'un pays d'accueil a reçu une offre de la part de Caracas. Toujours, les autorités vénézuélienne ont fait savoir que le gouvernement du Venezuela n'a «pas encore» reçu de réponse de l'ex-consultant des services de renseignement américains Edward Snowden à l'offre d'asile de Caracas le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Elias Jaua, qui participe à Montevideo à un sommet du Mercosur. Recherché pour espionnage par les Etats-Unis, Edward Snowden, ex-consultant de l'Agence de sécurité nationale (NSA), est réfugié depuis le 23 juin dans la zone de transit de l'aéroport de Moscou-Cheremetievo, son passeport américain ayant été invalidé par Washington. Interrogé pour savoir si son gouvernement avait reçu une réponse de l'informaticien américain sur l'offre d'asile de Caracas, M.Jaua a répondu «pas encore».