Tout d'abord, il faut que les Algériens se prennent en charge eux-mêmes. Dans cet esprit, la Réconciliation nationale et sa mise en relief en continuité est d'autant plus nécessaire que le pays a vécu de façon dramatique une longue période de dépossession de son unité nationale. Etant la conscience de la société algérienne, elle doit être sollicitée afin d'éclairer la conduite de certains responsables politiques qui sont en train de jouer le " temps mort " pour tenter de gagner une partie, qu'ils ont perdue d'avance. Elle doit être intégrée à leur formation " civique " et " morale " si elle existe, pour renforcer le développement politique, social, économique et la stabilité du pays pour au moins élever leur " prestige " et aiguiser le sens de la responsabilité afin d'avoir la caution du peuple. Dans cet esprit de continuité et de préservation de la Réconciliation nationale, le Premier ministre, M. Sellal, défend ainsi un événement qui a sauvé l'Algérie de la dérive intégriste, un événement initié par le président Abdelaziz Bouteflika en prise directe avec les aspirations de paix et de sécurité de la société algérienne. Au-delà du panorama qu'elle donne à toute la Nation, la Charte pour la paix et la réconciliation nationale a, en effet, une des constances du nationalisme algérien et de l'antiterrorisme. Elle a été, et reste encore, l'acquis historique, celui de développer enfin sa propre conscience théorique et intellectuelle, qu'elle est le rempart irréductible à une " sauvagerie " qui a failli pousser la Nation vers l'abime profond de l'histoire. C'est dire que le peuple en manifestant avec force cette exigence, prise en considération par le président Abdelaziz Bouteflika, s'est soldée par une récupération totale de l'unité nationale qui a été soustraite à la fitna, source de division. Donc, une exigence objective coulant dans une réelle perspective sociale et politique, et pour finir, à un éloge de toute la communauté internationale. Point de non-retour, M. Sellal maintien cette voie et ses bienfaits en s'engageant à finaliser et consolider le processus de la Réconciliation nationale et à œuvrer comme il l'a affirmé pour une " Algérie stable et sereine " afin de " préserver la cohésion sociale et l'unité nationale ". Un engagement qui fait foi de la volonté du gouvernement à assumer ses " responsabilités " concernant la consolidation de la Réconciliation nationale. C'est à dire, le véhicule d'une vision citoyenne selon laquelle la tragédie nationale n'était que le règne des " ténèbres ", une fitna dans le plein sens du terme. Aujourd'hui, certains veulent un " renversement " de cet acquis et le soumettre passivement à une idéologie du reste rejetée par le peuple. Les " sympathisants " de ce retour en arrière et leurs commanditaires n'ont aucune réflexion générale sur le passé douloureux vécu par la Nation. Ils oublient que dans ce guêpier mondial, la réflexion politique, au meilleur sens du terme, est une manière cohérente et féconde et qu'elle doit se fonder sur une analyse du présent et des conséquences de sa conjoncture. Aussi, la raison d'avoir initié la Réconciliation nationale s'intègre dans une stratégie nationale fondée théoriquement sur l'appui et le soutien du peuple. Celui-ci, avec l'apport des engagements du gouvernement, la veille constante de l'ANP, n'acceptera jamais d'être " exproprié " de son acquis et de son bien qu'est la Réconciliation nationale. C'est là un bon témoignage populaire et qui commande une réflexion commune de tous les nationalistes sans renoncer, pour autant, à l'exigence de rigueur envers les détracteurs de ce projet national : autant de questions impérieuses, inéluctables, que la cohésion sociale peut résoudre. La nouvelle histoire qui se fait sur l'Algérie n'est l'apanage de personne. Elle est le résultat d'un programme politique porté sur les problèmes de fond, des perspectives explicatives, du choix des thèmes de développement, des méthodes et des conceptions qui sont celles voulues par le peuple lui-même.