Le Conseil de la nation participe à Rome à la 19e session de l'APM    La Palestine appelle à des mesures internationales dissuasives pour protéger l'UNRWA    Le président de la République félicite l'écrivain Mohamed Moulessehoul, lauréat d'un prix littéraire mondial en Espagne    Sonatrach examine avec la compagnie américaine "Chevron" les moyens de développer les relations de coopération    Journée nationale du Chahid: Chaib participe à une cérémonie organisée par le Consulat général d'Algérie à Marseille    Pluies orageuses jeudi sur trois wilayas du sud du pays    Ouverture des comptes électroniques via le portail algérien du Hadj et l'application Rakb Alhajij    Mise en échec de tentatives d'introduction de plus de 7 qx de kif traité en une semaine    Poste et TIC: un portail électronique pour prendre en charge les requêtes des citoyens    Batna: décès du moudjahid Laïd Taghlissia    Palestine: des dizaines de colons sionistes prennent d'assaut l'esplanade d'Al-Aqsa    Algérie-Oman: les expériences réussies en Algérie ouvrent davantage d'opportunités de coopération bilatérale    Cisjordanie occupée: l'agression sioniste contre la ville de Jénine et son camp se poursuit pour le 30e jour consécutif    Mort de deux membres du personnel des ONG Relief International    Reconstruction de Ghaza : 30 milliards de dollars seraient nécessaires    LOSC Lille : les coéquipiers de Bentaleb saluent son incroyable retour    L'Entente de Sétif optimiste face au Chabab Belouizdad    Open Africain de Tunis : L'Algérie domine le tournoi    Le centre de stockage des céréales et des légumineuses sèches inspecté    Fidélité au sacrifice des martyrs    Les gendarmes s'impliqueront dans le contrôle des prix pendant le Ramadhan    Saisie de cocaïne et de psychotropes, 3 suspects dont une femme arrêtés    Démantèlement d'un réseau de trafic de psychotropes    La veuve et les cinq enfants d'un ex-policier « jetés » dans la rue à Constantine    Une nouvelle gamme, de nouvelles perspectives    Le krach social se double de crashs d'avions    Le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit assiste à la projection    Une mission essentielle du secteur de la Culture    Que contiendront les très attendus Mémoires de Margaret Atwood ?    Journée nationale du chahid : diverses activités dans les wilayas de l'Ouest du pays    Le Conseil de la nation prend part au Caire à la réunion du Comité préparatoire de la septième Conférence du Parlement arabe    Tour d'Algérie 2025: victoire de l'Algérien Hamza Yacine    Les dirigeants africains félicitent le président de la République pour le succès ''exceptionnel'' du MAEP sous sa direction    Lancement d'un groupe de réflexion avec les membres de la communauté nationale à l'étranger    Tour d'Algérie 2025: Amari nouveau leader, Reguigui s'offre une victoire éclatante    Judo/Open Africain de Tunis : l'Algérie domine le tournoi        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    









Médéa : Le Ramadhan n'altère en rien la volonté des moissonneurs
Publié dans Le Maghreb le 24 - 07 - 2013

Des silhouettes, à peine perceptibles, s'activent au milieu des vastes champs de blé de la région d'Ain-Boucif (sud-est de Médéa), recouverts d'une épaisse poussière, provoquée par le ballet incessant des moissonneuses-batteuses. Bravant la chaleur caniculaire de ce mois de juillet, et la soif qui noue leurs entrailles, une poignée d'hommes, des quinquagénaires pour la plupart, sont engagés dans une véritable course contre la montre. Ils savent qu'ils doivent terminer la moisson, le plus tôt possible, s'ils veulent écourter leur "souffrance" physique, aggravée de surcroît par le jeûne durant le mois sacré de Ramadhan. Les moissonneurs sont éprouvés physiquement, mais sont en effet forcés d'achever ce qu'ils ont commencé, il y a quelques jours de cela, pour ne pas voir leur labeur partir en fumée, à cause d'un malencontreux incendie de récolte, ou voir leur récolte dévorée par les campagnols. La coïncidence du mois de Ramadan avec la campagne moisson-battage a altéré quelque peu la volonté de certains céréaliculteurs de cette région rencontrés sur place. Mais, stoïques, tous disent vouloir engranger leurs récoltes en dépit de tous les aléas. Et, passés les premiers jours, tous semblent retrouver le courage et la force qui caractérisent ces rudes paysans, habitués à relever des épreuves de cette nature. Pas question, affirment-ils, de s'attarder encore davantage, sous prétexte de climat ou de jeûne, quand c'est leur avenir et leur argent qui sont en jeu. Certes, la tâche s'avère des plus pénibles, mais au vu de l'enjeu économique et financier, rien ne pourra les inciter à faire marche arrière. "Nous devons, coûte que coûte terminer la moisson, si on veut être parmi les premiers à livrer notre récolte à la CCLS", déclarent des céréaliculteurs de Ain-Ouksir (est de Médéa) ou la campagne moissons-battage bat son plein. Et de poursuivre : "Nous sommes habitués à travailler, depuis des lustres, durant les saisons chaudes et pendant le ramadan, nous avons appris à nous organiser en fonction de ces deux facteurs". Mais, tiennent-ils à préciser, "c'est mentir d'admettre que travailler en plein Ramadan est chose aisée ou à la portée de tout le monde". Ces derniers affirment avoir adopté un rythme de travail qui leur permet de passer cette campagne sans trop souffrir physiquement. Les journées de travail commencent très tôt dans ces régions, humides le soir et très chaudes la journée. Les propriétaires des exploitations agricoles arrivent aux champs, dès les premières lueurs du soleil. Les moissonneuses-batteuses entrent en action, dès que la chaleur commence à se faire sentir. Car, il est hors de question de faire intervenir les machines avant que les épis ne soient vraiment secs et durs.
Les propriétaires ne tiennent pas à ce que leurs récoltes soient refusées par les centres de collecte pour cause d'humidité et donc de moisissure du blé, confie-t-on. Dans d'autres régions de la wilaya, comme Beni-Slimane, Berrouaghia, Ksar-el-Boukhari et Djouab, des dizaines de moissonneuses-batteuses, équipées de cabines climatisées, exécutent un ballet assourdissant au milieu des vastes champs de céréales, au grand bonheur des propriétaires, ravis du bon déroulement de la campagne. Un ballet qui commence vers huit heures trente du matin, et qui ne cesse qu'aux alentours de midi, moment où exploitants et travailleurs saisonniers s'accordent un repos à l'abri de la chaleur. Les champs s'animent, à nouveau, après la prière de l'Asr. La récolte de la journée est chargée, durant les quelques heures qui précèdent la rupture du jeûne, sur des camions et des tracteurs affrétés auprès de particuliers en vue de son acheminement vers les centres de collecte. Certains exploitants préfèrent s'acquitter de cette tâche, durant la soirée, quand la température est plus clémente. Les chargements de blé se font sous la lumière des projecteurs des engins, et dans une ambiance assez particulière. Les longues journées de moissons ne prennent fin, en cette période de Ramadhan, qu'à une heure très tardive. Si le ramassage des bottes de paille s'étalent sur plusieurs jours, dans le cas où les conditions climatiques le permettent, la livraison de la récolte doit s'opérer, par contre, le jour même. D'ailleurs, de nombreux céréaliculteurs sont contraints de passer, parfois, la nuit devant le portail des centres de collecte en raison de l'arrivée massive des camions de livraison. Une épreuve supplémentaire que certains prennent du bon côté, alors que d'autres trouvent injustifié de prolonger leur attente, d'autant qu'ils ont reçu des assurances de la part des responsables des centres de collecte quant à l'amélioration des conditions de prise en charge des producteurs.

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.