La FAO a accompli de grands progrès au cours des deux dernières années, mais il reste beaucoup à faire,selon un nouveau rapport publié par le Département du Royaume-Uni pour le développement international (DFID). Le rapport intervient deux ans après l'examen de l'aide multilatérale (MAR) que le DFID avait conduit à l'époque sur la FAO en estimant un "mauvais rapport coûts-avantages" pour le contribuable britannique. Le rapport reconnaît l'enjeu complexe lié à la mise en œuvre de changements qui s'imposaient depuis longtemps à la FAO ainsi que les progrès sensibles réalisés ces deux dernières années. Le 18 juillet dernier, le DFID a publié la mise à jour des rapports MAR portant sur 24 institutions. Dix-huit autres paraîtront dans le courant de l'année. Chaque rapport illustre la manière dont le DFID juge l'intervention de chaque institution pour remédier aux faiblesses identifiées dans leur rapport original en 2011. Selon le DFID, la FAO et onze autres organismes ont réalisé "des progrès satisfaisants" depuis 2011, tandis que douze ont fait "quelques progrès". Il est particulièrement satisfaisant de constater que le rapport du DFID épouse la vision sous-tendant les changements intervenus à la FAO. Il comprend que le but est d'optimiser la capacité de l'ensemble des effectifs de la FAO de faire changer les choses par rapport à la faim dans le monde, indépendamment de leur lieu d'affectation ou de leurs tâches. "Les changements mis en œuvre mettent un nouvel accent sur les résultats dans toute l'Organisation, du siège aux bureaux de pays, démarche sans précédent à la FAO... on attache une plus grande importance à l'efficacité des bureaux de pays afin de consolider les résultats et l'impact au niveau national", indique le rapport. Commentant le nouveau cadre stratégique et le travail des équipes des Objectifs stratégiques, le rapport du DFID fait remarquer que "les travaux normatifs de la FAO ont trop souvent été planifiés, programmés et mis en œuvre en vase clos, ce qui a affaibli la cohésion et la complémentarité. La FAO affronte ce problème en fixant cinq objectifs stratégiques transversaux dotés de plans d'action intégrés pour créer une meilleure synergie et harmonisation. La structure de gestion matricielle proposée pour 2014 a également pour but d'introduire un nouveau mode transversal de décloisonner les services, ce qui exigera un changement radical des pratiques et de la culture de l'Organisation".