Afin d'améliorer le cadre de vie des citoyens et rendre le paysage urbain de nos villes respectable, il faut mettre en place une politique d'aménagement qui s'adapte aux besoins du paysage urbain et qui donne au citoyen un cadre de vie convenable. C'est par le quartier qu'il faut commencer à anticiper le travail de l'amélioration du cadre de vie du citoyen, car c'est dans ses limites que commence notre éducation civique, avant de toucher celle du centre ville. Pour cela, le gouvernement a consacré une enveloppe de l'ordre de 100 milliards de dinars pour le réaménagement des quartiers et cela au niveau national. C'est du moins ce qu'a déclaré le premier responsable du secteur de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Noureddine Moussa, lors d'une visite de travail et d'inspection qui l'a mené ce lundi à Ain Témouchent. Pour donner plus de détails sur ce sujet, il a souligné qu'"il s'agit là d'un programme ambitieux du gouvernement, qui a octroyé un montant de 1,4 milliard de dinars à Ain Témouchent" et d'ajouter que "ce programme doit aller de pair avec les constructions de cités nouvelles pour parvenir à des ensembles qui se complètent et plaisent aux habitants". Le ministre a, d'autre part, donné des orientations pour le réaménagement des réseaux d'AEP et d'assainissement qui doivent précéder, à l'avenir, les constructions entourées d'espaces aménagés. Le ministre a sillonné les chantiers de construction de plusieurs communes de la wilaya, où il était en visite de travail et d'inspection, et donné des instructions concernant la qualité des réalisations et la préservation de l'environnement urbain. Il a ainsi précisé qu'"à l'avenir, nous donnerons encore plus d'importance au logement rural qui représente déjà 40% du programme quinquennal", a-t-il signalé avant de rappeler, en faisant référence au bilan du programme quinquennal de l'habitat, "le bon rythme de la cadence de réalisation des projets". Toutefois, il a dit que "la situation établie en août dernier donnait 380 000 logements livrés et 500 000 en cours de réalisation", a-t-il relevé, soulignant, dans ce contexte, que "nous avons pris la peine de mettre en place un dispositif afin de lancer, massivement, ce qui ne l'a pas encore été, soit moins de 200 000 unités". Au cours de la visite des logements ruraux de Ain Beïda, dans la commune de Hammam Bouhadjar, le ministre a insisté pour que les constructions ne soient pas défigurées par des extensions en hauteurs, de même qu'il a demandé, en inspectant des logements sociaux participatifs, le respect du règlement de copropriété. S'agissant des coûts du mètre carré pratiqués à Ain Témouchent, qualifiés d'élevés, le ministre a signalé qu'"il n'y avait pas d'alternative pour le moment, les prix du foncier étant calculés par les domaines en fonction du marché". M. Noureddine Moussa a saisi l'occasion de sa tournée d'inspection pour poser la première pierre du futur siège de l'Office de promotion et de gestion immobilière, visité ceux de la direction de l'urbanisme et de la construction et la Direction du logement et des équipements publics. Un exposé lui a été présenté sur le plan d'occupation des sols de "Hai Moulay Mustapha" et "Akid Othmane", deux quartiers du chef-lieu de wilaya. Sur le premier site, couvrant 44 hectares, le ministre a constaté l'action d'éradication de l'habitat précaire, entreprise en 2002 et qui se poursuit à ce jour. 302 logements ont été démolis, jusque-là, et 343 le seront au fur et à mesure des opérations de relogements des habitants. Dans la nouvelle ville "Akid Othmane", le ministre a été saisi du problème des logements du Fonds national de péréquation des œuvres sociales qui n'ont pas été attribués, bien qu'ils aient été réceptionnés en 2005. La cité entière, construite après le séisme de décembre 1999, compte 2 806 logements, dont 2 250 achevés parmi lesquels 2 100 logements sociaux du programme d'urgence de reconstruction ont été attribués.