Malgré l'existence d'un cadre juridique adéquat qui incite au respect des règles de l'urbanisation et aux normes de sécurité, la notion de prévention contre les risques des catastrophes naturelles et la souscription contrat d'assurance, n'est pas intégrée dans les mœurs des Algériens. Cette thématique a été soulevée hier, lors d'une table ronde regroupant experts, spécialistes et professionnels sur le dossier de l'urbanisme et de la prévention des risques majeurs. Selon les experts, la politique de la ville vise à orienter et à coordonner toutes les interventions, particulièrement celles relatives aux domaines de la résorption de l'habitat précaire ou insalubre, la prévention des risques majeurs et la protection des populations. L'article 7 de la loi d'orientation de la ville vise une politique de la ville, conçue comme un ensemble pluridimensionnel, pour le développement durable et la lutte contre les risques majeurs de l'urbanisme. Afin d'améliorer le cadre de vie des citoyens et rendre le paysage urbain de nos villes respectable, il faut mettre en place une politique d'aménagement qui s'adapte aux besoins du paysage urbain et qui donne au citoyen un cadre de vie convenable. C'est par le quartier qu'il faut commencer à anticiper le travail de l'amélioration du cadre de vie du citoyen, car c'est dans ses limites que commence notre éducation civique, avant de toucher celle du centre-ville. Pour cela, le gouvernement a consacré une enveloppe de l'ordre de 100 milliards de dinars pour le réaménagement des quartiers et cela au niveau national. Ce programme ambitieux du gouvernement coûtera pas moins de 1,4 milliard de dinars à l'Etat. Pour rappel, le responsable du secteur de l'habitat et de l'urbanisme, M. Noureddine Moussa, a donné les orientations pour le réaménagement des réseaux d'AEP et d'assainissement qui doivent précéder, à l'avenir, les constructions entourées d'espaces aménagés. La qualité des réalisations et la préservation de l'environnement urbain sont considérées comme une préoccupation majeure de la part du ministère de l'Habitat, qui s'est lancé dernièrement dans une grande opération de sensibilisation. Le constat amer, qui été fait hier par les experts, démontre qu'un grand travail reste à faire avec la population pour éradiquer les pratiques dangereuses du non-respect des normes de construction. La souscription du contrat d'assurance contre les catastrophes naturelles est, également, un point important de lutte contre les risques majeurs de l'urbanisme.