Le programme de réalisation de 42 parcs industriels lancé par le gouvernement a suscité l'intérêt d'importants groupements industriels étrangers. En effet, l'Agence d'intermédiation et de régulation foncière (ANIREF), a reçu plusieurs demandes émanant de groupements étrangers qui se sont associés avec des bureaux d'études algériens pour la réalisation de 42 parcs industriels. Après les nombreuses contraintes qu'a connues la réalisation de ces projets c'est enfin officiel, la projection de ces 42 pars industriels se fera au début de 2014. Lors d'un point de presse animé à Alger, la Directrice générale de l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref) Hassiba Mokraoui, a fait savoir que les premiers parcs industriels, lancés dans le cadre d'un programme de 42 nouveaux parcs industriels, seront opérationnels dès le premier trimestre 2014. Sur le même registre, la directrice a affirmé qu'une enveloppe financière de 88 milliards de DA a été allouée à ces projets, "le vaste programme de réalisation de 42 nouveaux parcs industriels s'étale jusqu'à 2017, et au premier trimestre 2014, on aura réceptionné quelques zones industrielles", a-t-elle rassuré. Pour Mme Mokraoui, la totalité du programme des zones industrielles sera achevée en 2017, précisant que ces espaces économiques conçus suivant les standards mondiaux sont situés dans 34 wilayas sur une superficie globale de 9.572 hectares (ha). Actuellement, l'Aniref se penche sur l'examen des soumissions parvenues dans le cadre des appels d'offres lancés récemment pour les études d'aménagement et travaux de viabilisation d'un premier lot de 8 parcs industriels situés à Batna, Tizi Ouzou, Relizane, Médéa, Ain Temouchent, Djelfa, Mostaganem et à Ouargla. Ces 8 sites "pilotes et prioritaires" ont une superficie globale de 2.507 ha, a encore indiqué Mme Mokraoui qui a souligné que le choix des entreprises est prévu en septembre prochain avant le démarrage des travaux de viabilisation au niveau de ces zones de nouvelle génération. "On est en pleine phase d'évaluation des offres d'entreprises auxquelles sera confiée l'étude d'aménagement et les travaux de réalisation de ces zones. On encourage le partenariat via des groupements entreprises-bureaux d'études algériens et étrangers pour assurer le transfert du savoir-faire", dira la DG de l'agence. Elle a ajouté que les travaux d'aménagement et de maturation des études pour une dizaine d'autres sites industriels seront lancés prochainement. Il s'agit, a-t-elle précisé, de parcs industriels situés dans les wilayas de M'sila, Sidi Bel Abbès, Jijel, Adrar, Bechar, Biskra, Sétif, Saida et Naama qui totalisent une superficie de 2.526 ha. Pour ce qui est des parcs industriels restants, "ils seront lancés au fur et à mesure de la libération des assiettes foncières", a-t-on expliqué. L'Aniref compte aussi élaborer un nouveau plan de création d'autres parcs industriels à travers le pays, en plus des 42 en cours de lancement sachant, a-t-elle dit, que l'Algérie n'avait pas réalisé ce genre d'espaces économiques depuis une quarantaine d'années. "On pense même à faire une extension pour ce programme" car le parc national de zones industrielles et zones d'activités ne suffit pas à contenir le nombre de projets industriels lancés à travers le pays, a-t-elle indiqué. Par ailleurs, Mme Mokraoui a affirmé que les projets examinés par les Comités d'assistance à la localisation et à la promotion des investissements et de la régulation du foncier (Calpiref) entre janvier et juin 2013 sont évalués à 112 milliards de DA et devraient créer quelque 50.000 postes d'emploi. Elle s'est félicitée du nombre croissant des dossiers de demande de foncier industriel au niveau des Calpiref durant le premier semestre comparativement à la même période de 2012, précisant que 4.176 dossiers ont été traités (+53%) au niveau de 43 wilayas à l'issue de 64 sessions tenues par ces Comités. Selon les données de l'ANIREF, 44% de ces investissements industriels enregistrés par les Calpiref sont implantés dans le nord du pays, 49% dans les Hauts-Plateaux, alors que les 7% restants sont enregistrés dans les wilayas du Sud. La responsable de l'Aniref a, toutefois, fait savoir que les refus ou l'ajournement d'octroi d'assiettes foncières dans le cadre de la concession est de l'ordre de 20%, du fait, a-t-elle expliqué, que les études technico-économiques des projets manquent de clarté et de l'absence du plan de masse du projet. "En général, le motif des reports ou des rejets, c'est que les dossiers ne sont pas maturés, ça peut être dû au manque de disponibilité du foncier", a-t-elle ajouté, soulignant, d'autre part, les actions d'information menées par l'agence pour vulgariser le dispositif d'accès au foncier industriel. Présidé par le wali territorialement compétent et regroupant toutes les administrations et autorités concernées dont des représentants de l'Aniref, le Calpiref se charge de la mise en concession d'actifs fonciers au gré à gré. Les projets de créations de nouveaux espaces, à l'instar des 42 nouveaux parcs industriels en cours de concrétisation, contribueront certainement à desserrer cette contrainte majeure au développement de l'investissement.