Les cours du pétrole ont progressé, avant-hier, à New York, vivifiés par des données européennes et américaines de bon augure pour la consommation énergétique et l'anticipation d'une baisse des réserves de brut aux Etats-Unis.Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre a gagné 72 cents à 106,83 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a terminé à 109,82 dollars sur l'Intercontinental Exchange, en hausse de 85 cents par rapport à la clôture de la veille. L'impression que l'économie américaine continue de se reprendre a participé à la hausse des cours car cela implique au final une plus forte demande pour les produits pétroliers, a remarqué Bart Melek de TD Securities. A l'appui de ce sentiment: la progression des ventes au détail de 0,2% en juillet dans le pays. A première vue, ce chiffre est inférieur aux attentes, a relevé l'analyste. Mais si on retire la baisse des ventes de voitures, les ventes au détail s'affichent en hausse de 0,5%, un chiffre plutôt positif, a-t-il ajouté. A l'ouverture, le marché avait déjà profité de bonnes nouvelles sur le front de l'économie européenne, entre les indicateurs du jour et l'attente d'un bon chiffre demain sur la croissance de la région, a noté l'analyste indépendant Andy Lipow. La production industrielle a d'une part progressé de 0,7% en juin dans la zone euro sur un mois, après un léger repli de 0,2% le mois précédent, et en Allemagne, première puissance économique de la région, l'appréciation des investisseurs sur l'économie de leur pays s'est nettement améliorée en août. Et si les prévisions des analystes se confirment mercredi, la zone euro devrait avoir renoué avec la croissance au deuxième trimestre et tourné le dos à sa plus longue phase de récession. Les investisseurs se préparent par ailleurs à la publication mercredi du rapport hebdomadaire des autorités américaines sur le niveau des réserves de produits pétroliers dans le pays et la plupart d'entre eux s'attendent à un nouveau recul des stocks de brut, un signe toujours positif pour la consommation d'or noir. Mercredi dernier, le DoE avait fait part d'une baisse de 1,3 million de barils des stocks de brut pour la semaine achevée le 2 août et les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires s'attendent à un recul des stocks de même ordre de grandeur (-1,2 million de barils) la semaine dernière. Les cours ont aussi profité de la poursuite des troubles dans les installations pétrolières libyennes. La situation dans le pays, important producteur de brut, reste tendue, ont rapporté les analystes de Commerzbank. Les deux principaux terminaux pétroliers du pays, à Es Sider et Ras Lanuf, ont dû être de nouveau fermés (la veille) à cause de nouvelles grèves. Dans des conditions normales, la Libye pompe 1,6 million de barils par jour. En Asie, les cours du pétrole se repliaient légèrement dans les échanges mtinaux, dans l'attente de nouveaux indicateurs économiques américains qui pourraient accélérer la fin de la politique monétaire accommodante de la Fed. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre perdait 4 cents à 106,07 dollars US, tandis que le Brent de la mer du Nord à même échéance reculait de 1 cent à 108,96 dollars. "Pour le moment, le renforcement du dollar pèse sur les cours du brut", a déclaré Lee Chen Hoay, analyste chez Phillip Futures à Singapour.