Un attentat à la voiture piégée a secoué, avant-hier, la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah libanais allié du régime syrien, faisant au moins six morts et 100 blessés, selon l'armée et la Croix-rouge libanaises. Un groupuscule se réclamant des rebelles syriens et totalement inconnu a revendiqué l'attentat dans une vidéo mise en ligne, affirmant qu'il s'agit d'un message au Hezbollah qui participe aux combats aux côtés du régime du président Bachar al-Assad. L'armée a annoncé qu'il s'agissait d'un attentat à la voiture piégée qui s'est produit à 18H20 (15H20 GMT) à Roueiss, un secteur populaire de la banlieue chiite. La Croix rouge et l'armée ont fait état de six morts et de 100 blessés dans la puissante explosion qui a provoqué de très importants dégâts. La télévision du Hezbollah, Al-Manar, a montré un énorme incendie, de nombreux voitures et bâtiments en feu, et des pompiers aidant des habitants bloqués à descendre de leur appartement. La chaîne a également montré une foule paniquée et en colère attroupée près du site de l'explosion, d'où s'élève une épaisse fumée noire. Le terrorisme frappe de nouveau la banlieue sud, a commenté le présentateur d'Al-Manar qui a estimé que le parti chiite paye le prix de sa position. La déflagration, qui s'est produite entre les secteurs populaires de Bir el-Abed et de Roueiss, survient plus d'un mois après un attentat à la voiture piégée dans la même région qui avait fait le 9 juillet une cinquantaine de blessés. Le nouvel attentat survient au lendemain d'une interview du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah qui a affirmé que son parti prenait des mesures pour éviter que l'attentat de juillet ne se reproduise dans son fief.