A peine le feu s'est éteint aux deux usines de Chéraga, les services de la Gendarmerie nationale commencent à évaluer les dégâts. Ces derniers, sont très importants vu la sensibilité de la zone. Ainsi, la Gendarmerie nationale a fait savoir que les dégâts de l'incendie qui a ravagé lundi dernier un entrepôt de produits cosmétiques et une unité de fabrication de chaises en plastique à Chéraga, sur les hauteurs d'Alger, sont estimés à quelque 550 millions de DA. A cet effet, le chef de la brigade de la Gendarmerie nationale de Cheraga, le commandant Oualid Zaâboub, a déclaré, "les dégâts sont estimés à 150 millions de da pour l'unité de fabrication de chaises où s'est déclenché l'incendie, et de 400 millions de DA pour l'entrepôt de produits cosmétiques". La même source a de plus avancé que l'enquête pour déterminer les causes de l'incendie était "toujours en cours" rappelant que "dès qu'ils ont été alertés par un citoyen par téléphone sur le numéro vert, les services de la Gendarmerie nationale ont entamé l'enquête en collaboration avec les experts de l'institut national de criminalistique et criminologie (INCC)". A cet égard il convient de rappeler que les mesures d'urgence prises en vue d'empêcher la propagation des flammes au siège social de Naftal, situé près des lieux de l'incendie, M. Zaâboub a souligné que les premiers éléments de l'enquête ont révélé que "ces unités ne disposaient pas de moyens de sécurité nécessaires ni de dispositif anti-incendie". Pour sa part, le commandant Lotfi Doumandji, sous-directeur à l'INCC a indiqué que le groupe d'experts poursuivait l'enquête entamée sur les lieux de l'incendie depuis son déclenchement. De son côté, le chef de service de la Prévention à la direction générale de la Protection civile, le commandant Zoubir Maâriche, a indiqué que les sapeurs-pompiers sont en train d'effectuer un contrôle des lieux du sinistre, et ce après avoir maîtrisé l'incendie qui avait ravagé à hauteur de 70% l'atelier de fabrication des chaises où il s'est déclenché, avant leur arrivée, vu le caractère inflammable des produits stockés". Il a ajouté que l'équipe de prévention dépêchée sur les lieux au lendemain de l'incendie, avait relevé "le manque de moyens de sécurité nécessaires à ce type d'unités". Le propriétaire de l'atelier de fabrication de chaises, Hadouche Lounes s'est félicité du fait que "l'incendie n'ait pas fait de victimes", ajoutant que son unité qui devait être opérationnelle la semaine dernière, "n'était pas assurée". Cet incendie n'est pas le premier du genre, ce qui nous pousse à poser des questions sur la conformité et les raisons de construire de telles usines au milieu des zones d'habitations. Cette fois a été sans pertes humaines, mais la " chance n'est pas toujours à l'ordre du jour".