Chiffres à l'appui, la DGSN déplore l'augmentation des accidents de la route. C'est une autre forme de terrorisme que connaissent nos routes. A la fois un fait personnel et un fait social, les accidents sont souvent une synthèse de facteurs à maîtriser : l'extension du parc automobile, l'alcool, la fatigue au volant, la densité du trafic, la vétusté des moyens de transports publics, la saison estivale, les fêtes, autant de paramètres qui peuvent augmenter le nombre de ces vies fauchées sur les routes. Ainsi, la direction nationale de la Sûreté nationale (DGSN) a révélé que 372 personnes ont trouvé la mort et 9 940 autres blessées dans des accidents de la route à l'échelle nationale durant le premier semestre 2013. Concernant les accidents de la route survenus à cause de la consommation de la drogue et boissons alcoolisées, les mêmes services ont enregistré 218 accidents et 38 autres pour conduite sous l'emprise de stupéfiants. D'autre part, et pour les affaires de drogue, le bilan de la DGSN souligne que pour le premier semestre 2013, neuf (9) tonnes de cannabis ont été saisies outre 422 682 comprimés psychotropes, 25 gr de cocaïne et 0,68 gr d'héroïne. En comparaison avec l'année 2012, ce chiffre révèle une augmentation dans le nombre de décès (+ 40 morts) et une baisse dans le nombre de blessés avec (-402) et celui d'accidents avec (-159), a déclaré le commissaire de police Zaoui Rabah, de la direction de l'ordre public de la Sûreté nationale en marge de la journée de sensibilisation à la dangerosité de la conduite sous l'emprise de stupéfiants à la plage de Sidi Fredj (Alger). Le responsable a indiqué que les causes premières de ces accidents étaient, en premier lieu, l'élément humain et le mauvais état des routes et des véhicules. En dépit des mesures répressives prises par les autorités depuis quelques années afin de réduire ce fléau, les statistiques des accidents de la route se maintiennent à un niveau alarmant, classant l'Algérie parmi les pays les plus dangereux dans le monde en matière de sécurité routière. Alors comment arrêter l'hécatombe ? Une question qui mérite d'être posée au niveau de toutes les institutions de l'Etat chargées de la lutte contre les accidents de la route. En effet, les chiffres sont de plus en plus inquiétants et alarmants. En vue de réduire les catastrophes, les pouvoirs publics ont mis en place le permis à points début 2013 qui ne semble pas avoir contenir cette tendance haussière des accidents. Toutefois, ce système de points n'est pas dissuasif et certains automobilistes savent qu'ils ont du temps pour récupérer leurs points car il n'existe aucun fichier national répertoriant les permis. A cet égard, il faut noter que les accidents de la route ne sont, malheureusement, pas prêts de diminuer en Algérie.