Les cours du pétrole s'affichaient à la baisse en Asie, hier dans les échanges matinaux, en raison d'un apaisement des craintes d'une intervention imminente en Syrie, mais les pertes étaient limitées par la publication de bons indicateurs économiques. Lors des échanges matinaux, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre cédait 1,01 dollar à 106,64 dollars. Le Brent de la mer du Nord à échéance octobre lâchait 19 cents à 114,14 dollars. La veille, les cours du pétrole se stabilisaient à Londres, en fin d'échanges européens et baissaient un peu à New York, dans un marché sans grand volume alors que les investisseurs américains vont rester absents en raison d'un jour férié, et que s'éloignaient les craintes d'une intervention rapide en Syrie. A la clôture, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 114,03 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 2 cents par rapport à la clôture de vendredi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 98 cents, à 106,67 dollars. Les marchés financiers et boursiers américains étaient fermés lundi en raison du Labor Day (fête du travail), jour férié aux Etats-Unis. En outre, le président américain Barack Obama a demandé samedi au Congrès son autorisation pour une action militaire contre le régime du président syrien Bachar al-Assad. Le débat commencera la semaine du 9 septembre (date de la rentrée politique) à la Chambre des députés, mais son issue reste incertaine. Pour les analystes de Commerzbank, si "une attaque américaine reste une option réaliste, le débat est désormais considérablement moins houleux", ce qui devrait alléger la pression sur les cours du brut, alors que "de nombreux opérateurs pariaient sur une montée continue des cours dans l'anticipation d'une action militaire en Syrie et d'un éventuel débordement du conflit dans les régions voisines, riches en pétrole". La semaine dernière, les cours du brut étaient montés à leur plus haut niveau depuis fin février à Londres (117,34 dollars) et depuis début mai 2011 à New York (112,24 dollars), portés par les craintes d'une intervention militaire occidentale en Syrie, dont le régime du président Bachar al-Assad est soupçonné d'avoir lancé des attaques chimiques contre des populations civiles. Les opérateurs optaient également pour la prudence avant le sommet du G20, jeudi et vendredi en Russie, qui devrait être dominé par la Syrie. La Syrie est un tout petit producteur de pétrole (quelques milliers de barils de pétrole par jour) mais les marchés craignent qu'une intervention internationale ne déstabilise l'ensemble du Moyen-Orient, région clef pour le brut.