On est loin de connaître toutes les richesses dont dispose l'Algérie. En effet, les découvertes des richesses se suivent mais ne se ressemblent pas. Gaz, pétrole, or, eau … etc. les jours se suivent et chaque moment qui passe les chercheurs découvrent de nouvelles sources d'exploitation, et ce, il faut le dire, est pour le grand bonheur des politiciens et économistes algériens. Dernière découverte en date est celle de ''tight gaz'' à Ouargla. Ainsi, le groupe pétrolier Sonatrach a fait une découverte de ''tight gaz'' à Rhourde Ennoss (wilaya de Ouargla), a annoncé mardi son vice-président amont, Saïd Sahnoun. "Cette semaine, le groupe a réalisé une découverte de tight gaz (gaz piégés dans un réservoir) à Rhourde Ennoss en faisant produire un puits sans recourir aux techniques les plus adaptées'', a indiqué M. Sahnoun à la presse en marge des journées d'étude sur les gaz non conventionnels organisées par l'Institut algérien du pétrole (IAP). Le puits testé produit 400 000 m3/jour, a-t-il dit. ''L'évaluation du périmètre est encore en cours'', a-t-il précisé sans donner plus de détails. L'Algérie a donné en 2013 le feu vert à l'exploitation de gaz de schiste après l'amendement de la loi sur les hydrocarbures qui a intégré pour la première fois l'exploration et la production de ce gaz non conventionnel. Les réserves de gaz non conventionnel en Algérie avoisinent les 700 TCF (trillion cubic feet), selon des évaluations commandées par le groupe Sonatrach auprès de cabinets de consulting internationaux, a indiqué Mohamed Kaced, directeur de projets ressources non conventionnelles de Sonatrach au cours de cette rencontre. Des 700 TCF, 500 TCF sont des réserves récupérables que Sonatrach est en mesure d'extraire. Avec un tel niveau, l'Algérie est au coude à coude en termes de réserves avec les Etats-Unis où le développement du gaz de schiste a connu un essor considérable, a-t-il expliqué. Cette estimation se rapproche de celle faite par l'Agence internationale de l'énergie (AIE), selon lui. A l'exception de Reggane et Tindouf, tout le domaine minier algérien susceptible de contenir des hydrocarbures non conventionnels a été évalué, selon les données fournies au cours de cette rencontre. L'Algérie est "assez avancée" pour proposer des projets concrets d'hydrocarbures non conventionnels, avait indiqué le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi dans l'allocution d'ouverture de ces journées en affirmant que des blocs d'exploration de gaz de schiste sont déjà identifiés. "Nous sommes assez avancés pour proposer des projets concrets d'hydrocarbures non conventionnels (tight gas, shale gas et oil gas)", a-t-il déclaré. "Nous avons déjà identifié des blocs pour l'exploration des shale gas (gaz de schiste) et nous avons demandé conformément à la loi sur les hydrocarbures, les accords nécessaires pour le lancement de ce type de projets", a indiqué le ministre. Pour rappel, l'Algérie est la dixième plus grande réserve mondiale de gaz, la deuxième d'Afrique. Hassi R'Mel, découvert en 1956, est le plus grand champ gazier algérien. Environ la moitié du total de production du gaz naturel de l'Algérie est issue de ce champ (70% en 2009). Ses réserves prouvées sont évaluées à 85 Tcf. Le reste des réserves de gaz naturel se trouve dans des champs associés (pétrole) et non associés, dans les régions du sud et du sud-est du pays. Y a-t-il d'autres gisements importants d'hydrocarbures en Algérie. On ne le sait pas encore. L'absence de preuve n'est pas une preuve d'inexistence. Et si il y en a des richesses non-découvertes encore, cela ne signifie pas obligatoirement que l'Algérie va les exploiter. En effet, l'important ce n'est pas la découverte des gisements mais le coût d'exploitation des gisements.