Les contacts entre les entrepreneurs algériens et étrangers se sont, de plus en plus, multipliés. Ils s'expliquent également par la perspective de la privatisation des grosses pointures de l'industrie algérienne et par des opérations, en sous-main, qui se trament déjà. Cela explique bien également l'origine de l'ébullition, qui caractérise ces derniers jours, la place économique et sociale nationales. D'où cette expression, actuellement à la mode dans le milieu économique, quant à un compte à rebours enclenché pour l'accélération du processus de privatisation. Il devrait s'achever bien avant l'adhésion de notre pays à l'Organisation mondiale du commerce. A ce propos, Asmidal, un des plus importants producteurs de produits pétrochimiques de la région Est de l'Algérie, basé à Annaba, est la dernière en date selon ces mesures. Pour rappel, L'entreprise a été cédée au groupe espagnol Fertibéria. La mise en application de l'accord d'association avec l'Union européenne (UE) devait accélérer le processus de privatisation en 2006. En effet, La compagnie internationale de services dans le secteur de l'énergie, John Wood Group PLC, (Ecosse)a annoncé, dimanche, dans un communiqué avoir acquis 55 % des actions de la Société de prestations des services, de maintenance et de construction, Somias SPA, filiale du puissant groupe public algérien Asmidal, prendra désormais le nom de "Wood Group Somias" avec 55 % des parts pour la compagnie écossaise et 45 % pour cette dernière, selon des précisions de cette source. Par ailleurs, cette cession qui se s'évalue à 50% avec des actifs de Somias aux Ecossais et Kimeals aux tunisiens. La première filiale spécialisée dans l'entretien et la maintenance et la seconde, dans la commercialisation de la matière première destinée à la production des détergents, ont fait l'objet d'une privatisation. Celle-ci est la troisième dans son genre, après celle de Fertial Annaba et Arzew, fer de lance de la production pétrochimique en Algérie. Rappelons que les trois opérations de cession s'étaient déroulées sous la direction du précédent président-directeur général du groupe. Non seulement que les Espagnols du groupe Grupo Vilar Mir depuis(GVM) n'avaient jamais caché leurs intentions, avec leurs rachats des filiales de production pétrochimique précédentes, dès leurs première prise de contacts avec Asmidal en 1998. Ces derniers exprimaient leur volonté de conquérir le marché africain des engrais, mis à l'écart lors des négociations et de la signature des contrats de cession. En fait, les syndicalistes avaient été contraints de se faire une raison. Ils avaient été quelque peu rassurés par le chapitre "employés", inséré dans chacun des trois contrats signés conjointement par le P-DG du groupe Asmidal et son homologue espagnol. Dans ce contexte, il est mentionné : "Jusqu'au dixième anniversaire de la date des présentes, Grupo Vilar Mir s'engage à ce que la société préserve le niveau général d'emploi existant à la date des présentes, sous réserve que la société ne sera pas tenue de recruter des remplaçants pour les employés décédés ou qui auront quitté leur emploi du fait de départ à la retraite, démission ou licenciement disciplinaire en conformité avec le droit algérien du travail." Un peu plus d'une année, après la cession de Fertial aux Espagnols, le 4 août 2005, les syndicalistes enregistrent leur première déception. En rappelant, que le groupe industriel Asmidal a exporté en 2004, pour 138 millions de dollars, notamment de l'ammoniac, de l'engrais liquide, des nitrates et du super simple phosphate (SSP), soit environ 65 % de son chiffre d'affaires. Cependant, le groupe, dont la mise à niveau des filiales se poursuit, et emploie quelque 3 000 personnes ; ses dirigeants continuent de considérer l'ouverture de son capital au partenariat comme un "choix stratégique".